Le 7 juin dernier l'assemblée de Corse a rejeté les deux offres présentées, aussi bien celle du groupement SNCM- Méridionale jugée trop onéreuse, 107 millions d'euros, que celle de Corsica Ferries dont le nombre de navire a été estimé insuffisant
Information de source syndicaleDans un courrier commun en date du 12 août adressé au ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, et rendu public jeudi, six syndicats de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) et de la Méridionale, indiquent que le 26 juillet, à l'issue de la session de l'Assemblée corse, "les présidents socialistes de l'Office des transports et du conseil exécutif de Corse et le président communiste de l'Assemblée de Corse, les ont reçus". "Lors de cette réunion, les présidents nous ont clairement informés et expliqué qu'ils avaient fixé officiellement à l'ordre du jour de l'Assemblée du 6 septembre prochain l'attribution de la délégation de service public maritime 2014-2023 entre Marseille et les six ports de Corse". Dans ce courrier, les syndicats disent également rester "extrêmement vigilants": "rien ne saurait justifier ni empêcher la finalisation de l'offre CMN-SNCM dans les conditions validées par les parties le 2 juillet dernier, et qui doit intervenir au plus tard le 19 août afin de respecter les délais légaux".
Le contexte économique et social
Le 20 juin,l'Etat et Veolia, les deux actionnaires principaux de la SNCM, avaient validé un plan de sauvetage de la compagnie, qui prévoit la suppression de plus de 500 postes. Le 27 juin, les syndicats de la SNCM, qui menaçaient de faire grève, deux jours avant le départ du Tour de France cycliste en Corse, avaient suspendu leur préavis après avoir obtenu des réponses sur l'avenir de la compagnie maritime lors d'une réunion au ministère des Transports. Le gouvernement avait notamment confirmé qu'il engagerait "tous les recours en
suspension et annulation nécessaires" pour s'opposer à la condamnation de la SNCM par Bruxelles à rembourser, d'ici fin août, 220 millions d'euros d'aides publiques reçues entre 2007 et 2013 et jugées illégales.
Aujourd'hui détenue à 66% par Transdev, une co-entreprise entre Veolia Environnement et la Caisse des dépôts et consignations (CDC), la SNCM doit passer sous le contrôle du seul Veolia, déjà aux commandes opérationnelles et qui récupérerait en direct ces 66%, le reste du capital étant détenu par l'Etat (25%) et les salariés (9%).
Avec AFP