Un Equatorien et deux Colombiens ont été interpellés vendredi dernier alors qu'ils étaient armés et s'apprêtaient à commettre un braquage dans la région de Châteaurenard. Ils avaient prévu de stopper un autobus espagnol qui transportait la paye d'ouvriers agricoles.
Un Equatorien âgé de 43 ans et un Colombien de 36 ans ont été interpellés vendredi dans la région de Châteaurenard, en possession de deux pistolets automatiques de 9 mm et d'une moto avec lesquels ils s'apprêtaient à commettre le braquage d'un autobus espagnol transportant la paye d'ouvriers agricoles employés par Terra Fecundis, une agence de travail intérimaire espagnole de Murcie.
Le cerveau du braquage
Un troisième homme de 41 ans, le frère d'un des deux autres, également colombien et responsable de l'agence Terra Fecundis en France, a été interpellé dans ses locaux professionnels à Châteaurenard. Soupçonné d'être le cerveau de ce braquage, les policiers l'avaient surpris en train de donner les deux armes à ses complices.Des surveillances pendant des mois
A l'origine de cette affaire, une information des autorités espagnoles signalait en mai à la PJ "qu'une équipe s'apprêtait à commettre un vol à main armée en France". Des surveillances menées sur ces des trois individus par les fonctionnaires de la Brigade de répression du banditisme (BRB) et de la Brigades de recherche et d'intervention (B.R.I.) permettaient au parquet de Tarascon d'ouvrir une enquête préliminaire dès la fin mai.Les fonctionnaires français décidaient alors de surveiller de près, chaque fin de mois, les transferts d'argent liquide destinés à payer les saisonniers. Fin août, ils étaient informés que deux personnes allaient entrer en France avec une camionnette de location et une moto.
La paye des ouvriers saisonniers qui travaillent dans la région de Tarascon se montait alors à quelque 150.000 euros.
Dans trois prisons différentes
Lundi, le parquet de Tarascon a ouvert une enquête pour "association de malfaiteurs en bande organisée en vue de commettre un vol à main armée" et les trois hommes ont été mis en examen de ce chef puis écroué dans trois prisons différentes de la région.Les ministres de l'Intérieur espagnol et français, Jorge Fernandès Diaz et Manuel Valls se sont félicités de l'efficacité de cette coopération policière, indiquant que des perquisitions avaient été pratiquées aux domiciles des mis en cause en France et en Espagne.