Un chercheur de 56 ans a mis fin à ses jours à la prison de Luynes. Il purgeait une peine de 20 ans de réclusion pour avoir tué sa femme à coups de révolver. Il a été retrouvé pendu à l'aide d'une rallonge électrique.
Selon une source proche de l'enquête, c'est une ronde des gardiens, en fin d'après-midi, qui a permis de découvrir, sans vie, Marcel Asther. L'alerte a été donnée vers 19h après la découverte du corps dans une cellule individuelle.
Le chercheur s'était pendu à l'aide d'une rallonge électrique à la porte des toilettes, a précisé la même source.
Marcel Asther avait été condamné, en septembre 2012, à 20 ans de prison pour avoir tué sa femme, Michèle Asther, devant leur fils, sur fond de divorce conflictuel.
L'avocat général avait qualifié ce spécialiste en biotechnologie agroalimentaire au sein d'un laboratoire de recherche de l'Inra à la faculté de Luminy à Marseille de "personnage pervers, manipulateur et dangereux".
Le 25 septembre 2009, Marcel Asther avait tiré sur son épouse sept balles de revolver alors qu'elle venait récupérer leur fils cadet pour le week-end. Il s'était ensuite retranché dans leur villa de La Ciotat (Bouches-du-Rhône), avant de se rendre sans violence après intervention du GIPN et d'un négociateur.
M. Asther, qui était à l'époque séparé de sa femme depuis deux ans, avec qui il était en conflit pour la garde de leurs deux fils adolescents, avait été condamné, quelque temps avant les faits, à quatre mois d'emprisonnement avec sursis pour des faits de violence conjugale remontant à 2007.
L'avocat de la défense, Me Jean-Claude Valéra, avait plaidé l'absence de préméditation.