L'écotaxe doit entrer en vigueur le 1/1 prochain; elle est l'objet de vives critiques. Le principe est de faire payer les transports de marchandises. Dans le Var, les horticulteurs ont fait les comptes; ils craignent pour la rentabilité de leur activité déjà confrontée à la concurrence.
Que les automobilistes, déjà sur leurs gardes, se rassurent, ce n'est pas un nouveau radar; tout simplement un portique qui, à la façon des télépéages, va flasher les poids lourds de plus de 3,5 tonnes. En fonction de l'ancienneté, de la consommation du véhicule, un logiciel calculera la fameuse écotaxe. Une entreprise de production de fleurs installée à la Moutonne n'y échappera pas, car elle a fait le choix de livrer elle-même ses produits.
Selon le producteur, l'écotaxe devrait augmenter ses charges de 6 à 8%, plus la hausse de la TVA de 7 à 10%. La rentabilité de l'entreprise en subira les conséquences.
Toute filière confondue, on compte 600 professionnels dans le domaine de l'horticulture. Pour la plupart d'entre- eux, spécialisés dans les circuits de proximité, l'écotaxe va avoir un impact sur leur rentabilité
Avec une marge qui ne dépasse pas les 2 à 3 %, les horticulteurs sont donc très inquiets, notamment dans un contexte déjà confronté à la rude concurrence avec les producteurs italiens et espagnols.
Ils n'ont pas fini de regarder leur comptabilité dans les semaines et mois à venir. Mais dès lundi prochain, ils ne manqueront pas d'interpeller le préfet, lors des assises de l'horticulture varoise qui se tiendront à Toulon.