Toulon a inscrit 12 points avec le vent en première mi-temps. Les Toulousains ont attendu de changer de coté pour ouvrir le score. Ils ont eux marqué leurs 13 points après le retour des vestiaires. Chaque équipe a eu sa mi-temps : le RCT s'incline avec des regrets 13-12 et ramène le bonus défensif.
Si les Toulonnais avaient oublié leur table de trois, ils ont pu la réviser durant la première mi-temps de leur confrontation face à Toulouse. 0-3, puis 0-6, 0-9, et même 0-12 dès la 30ème minute de jeu. Fréderic Michalak, malgré les sifflets du public n'a pas tremblé face à son ancien club. Le buteur, auteur d'un sans-faute, s'est donné un malin plaisir à contredire tous les observateurs qui pensaient que le RCT allait faire l'impasse sur ce match.
Toulon était bien parti pour prendre la tête du Top 14
Habitués à scruter la navigation au large de la rade de Toulon, les joueurs de Bernard Laporte ont dès l'entame parfaitement su apprivoiser le vent qui soufflait sur le stade Ernest Wallon. Le Stade Toulousain dominait le jeu, mais manquait de réalisme. Incapables de conclure leurs rares incursions dans le camps adverse, les Haut-Garonnais ont laissé filer trois pénalités, dont une trop courte sur la sirène qui rappelait les joueurs au vestiaire pour la mi-temps.
Au coup d'envoi les deux prétendants au titre étaient à égalité au classement (27 points), mais le RCT semblait affaibli après son revers en H-Cup face à Cardiff. Or ce samedi 26 octobre 2013, les faiblesses ont surtout frappé le Stade Toulousain. Déjà handicapé par l'absence de Luke McAlister, Guy Novès a du composer avec la blessure à la hanche du 3e ligne Louis Picamoles en début de rencontre.
L'expulsion de Jean-Pascal Barraque a compliqué un peu plus l'équation de Toulouse. L'ouvreur a du patienter dix minutes sur le banc pour avoir freiné la sortie du ballon sur l'action toulonnaise la plus dangereuse (29ème minute). A la mi-temps les joueurs de la rade étaient donc bien partis pour prendre seuls la tête du Top 14 !
A la mi-temps le vent ne change pas de coté !
Seulement voilà, au retour des vestiaires les équipes changent de coté, mais le vent souffle lui toujours dans le même sens. Et les conséquences sont immédiates : les pensionnaires du stade Ernest Wallon ouvrent enfin leur compteur sur pénalité à la 43ème minute de jeu (3-12). Une petite bouffée d'oxygène pour les Toulousains, sans pour autant que ceux-ci ne se montrent encore vraiment convainquant. Incapable de suppléer le buteur titulaire Luke McAlister (blessé), Jean-Pascal Barraque ratait encore un coup de pied quelques minutes plus tard !
La confrontation semblait tourner irrémédiablement en faveur des Toulonnais. Mais c'était sans compter les vieux démons qui hantent parfois le jeu des Varois. Suite à une succession de fautes, Andrew Sheridan écopa d'un carton jaune (51ème minute). Le pilier était venu défendre sur le coté dans un ruck.
Réduits à quatorze, face à des adversaires qui monopolisaient toujours le jeu, les joueurs du RCT offraient plus d'opportunités aux Toulousains. Ceux-ci auraient d'ailleurs pu inscrire un essais dès l'heure de jeu par Yoann Huget. Finalement stoppé dans les 22 mètres de Toulon, l'arrière libéra son ballon pour Florian Fritz qui ne su pas exploiter le surnombre de ses coéquipiers sur le coté droit du terrain. Seule une pénalité, cette fois-ci réussie,permis aux rubymen de la Haute-Garonne de scorer. (6-12 à la 56ème minute).
Essai pour Toulouse et échec pour Wilkinson
S'agissait-il d'une fausse alerte pour le XV de la rade ? Un autre coup de pied raté coté Toulousain par Jean-Marc Doussain suite à un festival signé Maxime Médard dans la défense de Toulon semblait l'accréditer ! C'était sans compter sur le sursaut signé Jano Vermaak qui s'acheva derrière l'en-but du RCT. Le sud-africain aplatissait après un ballon récupéré par Toulouse sur une contre-attaque un peu trop ambitieuse des Toulonnais depuis leurs 22 mètres. Dix minutes avant la fin de la partie, le Stade Toulousain prenait la tête au tableau d'affichage pour la première fois de la partie (13-12).
Le vent toujours aussi puissant sur les bords de la Garonne avait définitivement tourné. Même Johnny Wilkinson, rentré à la place de Fréderic Michalak, perdait ses repères : le champion du monde Anglais égarait trois coups de pieds en toute fin de partie. sa dernière balle de match, un drop de trente mètres passa même largement à droite des poteau. Wilko et ses coéquipiers laissent Toulouse prendre les commandes du championnat. Toulon se consolera avec le bonus défensif.
