Une grève rare et exceptionnelle. Les vétérinaires ont décidé aujourd'hui de ne pas ouvrir leurs cabinets pour protester contre la restriction de leurs prérogatives de délivrance de médicaments.
La journée d'actions est à l'appel du Syndicat national des vétérinaires d'exercice libéral, le SNVEL, qui représente environ 40% des cabinets libéraux, avait initialement sonné la mobilisation contre une disposition du projet de loi d'avenir de l'agriculture restreignant la délivrance de médicaments par les praticiens.
Ce projet de loi doit être présenté le 13 novembre au Conseil des ministres.
"On maintient la manifestation jusqu'à ce que les engagements qu'on a eus de la part des ministres de la Santé et de l'Agriculture soient concrétisés dans le texte présenté au conseil des ministres", a indiqué à l'AFP le secrétaire général du SNEVL, Laurent Perrin. "Il s'agit de montrer notre vigilance, on a déjà été échaudés et on préfère maintenir notre mobilisation", a-t-il justifié.
De leur côté, les ministres concernés, Marisol Touraine et Stéphane Le Foll ont jugé que "cette réunion a permis de poser les bases d'un engagement de la profession
vétérinaire pour réduire le recours aux antibiotiques critiques dont la maîtrise est impérative". selon leurs propres termes.
La manifestation compte mobiliser "2.500 à 3.000 vétérinaires" sur les 10.000 que compte le SNVEL, de Montparnasse au ministère de la Santé, selon Laurent Perrin.
Leurs cabinets ne traiteront que les urgences.
Un exemple avec ce vétérinaire de Saint Bonnet dans les Hautes les Alpes avec ce reportage de Véronique Danger et de Michel Serane