Très ému, Marc Féret a assisté à ce moment symbolique. Le comité de soutien a retiré ce samedi après-midi la banderole qui ornait le fronton de la mairie de Velaux depuis la prise d'otage, il y a plus de trois ans. L'ex-otage était entouré de sa femme et de son fils né pendant sa détention.
Marc Féret, ex-otage au Niger, a assisté très ému samedi à Velaux (Bouches-du-Rhône) au retrait sur la facade de la mairie d'une banderole de soutien se disant "heureux d'être là" et expliquant avoir tenu en créant "son monde, sa bulle".
Je suis bien là. je suis sain et sauf et heureux de l'être. Il y a à peine plus d'une semaine, j'étais encore au Mali loin d'imaginer que je serais parmi vous aujourd'hui"
a déclaré Marc Féret entouré de sa famille et de membres de son comité de soutien. Il doit rejoindre Madagascar la semaine prochaine, île dont sa femme est originaire.
"J'ai crée mon monde, ma bulle"
Dès le premier jour de ma détention, ma principale angoisse a été de ne pas connaître la durée et aussi comment occuper mes journées. Pour pallier à ces angoisses, je me suis donc concentré sur un seul objectif: revoir un jour mon épouse, mes enfants, ma famille et mes proches. Pour atteindre cet objectif, j'ai tout fait pour conserver mon intégrité physique, mon intégrité mentale. J'ai créé mon monde, ma bulle".
"Un hélicoptère m'emportait vers la liberté"
"Rien ne me laissait présager ma libération et notre libération quand le mardi 29 au matin un des cadres de nos ravisseurs Aqmi me l'a appris. Six heures après, l'hélicoptère nous ramenait, nous arrachait du désert et m'emportait vers la liberté", a-t-il raconté très ému lisant un texte. Marc Ferret, 46 ans, était notamment entouré de son épouse et de son fils âgé de 3 ans, né durant sa détention.Marc Féret, un chèche noir enroulé autour de la tête, le visage caché par des lunettes, le buste en avant, avait paru le plus affecté des quatre ex-otages à leur arrivée en France le 30 octobre dernier.