Près de 600 personnes accompagnées de leurs chevaux et poneys ont manifesté sur la promenade des Anglais pour clamer leur désaccord avec l'équitaxe, une TVA sur les activités équestres qui risque de passer de 7% à 20%. Une taxe de mise en conformité avec les directives européennes.
Pour une fois, les chiffres de la police sont supérieurs à ceux donnés par les manifestants. Les 600 personnes qui ont défilé aujourd'hui à Nice étaient accompagnées de 300 chevaux et poneys selon la police, contre 170 pour les organisateurs.
Issus du monde équestre, ils sont inquiets de leur avenir. Le passage de 7% à 20 % de taxe les menace fortement.
Ils ont donc défilé sous un soleil radieux en fin de matinée aux abords de l'aéroport de Nice Côte d'Azur, aux cris de "Hollande, t'es foutu, les poneys sont dans la rue" ou encore "Les poneys au pouvoir, Hollande à l'abattoir". Une manifestante portait une banderole où était écrit: "Hier j'étais champion, demain je serai en lasagnes - Non à la TVA", d'autres des panneaux ou des brassards "Non àl'équitaxe".
En tête de la manifestation, guidant un poney, le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi a indiqué qu'il "n'accepterai(t) pas qu'on porte atteinte à cette activité". Selon lui,
"300 emplois directs ou indirects sont menacés par cette hausse de TVA dans le 06"
A ses côtés, Michel Dessus, président de la chambre d'agriculture des Alpes-Maritimes, s'est alarmé contre une "mise en péril total de l'équitation en France".
Pierre Petit, président du Comité régional d'équitation de Côte d'Azur, a lui aussi dénoncé une décision gouvernementale "plus que maladroite et pas acceptable": "si les cavaliers rechignent à pratiquer l'équitation car cela devient trop cher", les emplois en amont et aval de la filière (éleveurs, vétérinaires, selliers, producteurs d'aliments, maréchaux-ferrants) "seront aussi affectés". "Si cette taxe est appliquée,les entreprises vont devoir réduire leurs charges par des compressions de personnel et en faisant abattre des chevaux", a-t-il poursuivi.
Les Alpes-Maritimes et le Var comptent quelque 260 centres équestres et plus de 18.000 licenciés, a-t-il précisé.
Le monde de l'équitation se mobilise contre une hausse de la TVA passant de 7 à 20%, destinée à mettre la France en conformité avec une directive européenne encadrant l'application des taux réduits de cette taxe.
Soucieux de répondre à cette inquiétude, le gouvernement a proposé de créer un "fonds cheval" et affiché son intention de renégocier à Bruxelles une TVA à taux réduit.
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