Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné mardi Jean-Claude Mas, le fondateur de la société varoise PIP qui a vendu durant des années des implants mammaires frauduleux, à quatre ans de prison dans le premier procès de ce scandale. Son avocat a annoncé son intention de faire appel.
Le tribunal de Marseille a condamné le fondateur des prothèses mammaires frauduleuses PIP à quatre ans de prison. C'est ce qu'avait requis le procureur de République lors du procès en Mai.
Il a infligé aux quatre autres prévenus, d'anciens cadres ou dirigeants de l'entreprise, des peines allant de trois ans de prison, dont deux avec sursis, à 18 mois avec sursis.
Peines moins lourdes que prévu pour les autres prévenus
Les autres prévenus ont écopé de peines moins lourdes que requis: Claude Couty, directeur général puis président du directoire de PIP, a été condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis; Hannelore Font, directrice de la qualité, et Loïc Gossart, en charge de la production, à deux ans dont unavec sursis, et enfin le responsable de la R&D Thierry Brinon à 18 mois avec sursis.
Jean-Claude mas ayant fait appel, il ne retournera pas en prison, puisque le tribunal n'a pas décidé d'2xecution provisoire de la peine.
Plus de 7 000 parties civiles
M. Mas, 74 ans, resté imperturbable à l'énoncé du jugement a également été condamné à 75.000 euros d'amende et à une interdiction définitive d'exercer dans le secteur médical ou de gérer une entreprise.Une cinquantaine de victimes étaient présentes dans la salle parmi les 7.113 parties civiles, un chiffre revu à la baisse par rapport aux 7.445 annoncées lors du procès en mai, certaines plaintes n'ayant pas été jugées recevables.