Après la table ronde de mercredi soir au ministère des Transports, les différentes parties sont confiantes en l'issue du conflit social. Après 9 jours de grève, les salariés de la compagnie maritime doivent trancher ce jeudi matin en assemblée générale. 

Le ministre des Transports Frédéric Cuvillier a estimé mercredi soir que "les conditions (étaient) réunies pour une reprise de l'activité" à la SNCM, paralysée par une grève, tandis que les syndicats parlent eux d'une rencontre "constructive" à la sortie d'une table-ronde avec le ministère.

Le gouvernement a pris ses responsabilités pour la continuité de l'activité"


a déclaré M. Cuvillier, indiquant qu'il réunira les collectivités "pour préciser sous quelle forme elles souhaitent intervenir". 

Achat de quatre bateaux

Selon lui, la Banque publique d'investissement (bpiFrance) et la Caisse des dépôts (CDC), actionnaire de la SNCM, seront mobilisées en vue d'"analyser les solutions financières" pour l'achat de quatre bateaux, prévu dans le plan de sauvegarde que les actionnaires (Veolia Transdev à 66%, État à 25%, actionnaires salariés à 9%) avaient voté le printemps dernier.

Attente d'engagements écrits

Les syndicats ont eux prévu de détailler les avancées réalisées, selon eux, jeudi matin à Marseille aux salariés du transporteur, paralysé par une grève depuis le 1er janvier. Ils disent attendre des engagements écrits pour les soumettre aux salariés qui voteront pour décider de l'arrêt ou de la poursuite de la grève. Selon le délégué CFE-CGC Maurice Perrin,

le travail qui a été fait ce soir avec monsieur le ministre est un travail constructif. On peut dire (...) que l'ensemble des questions a été examiné"


, a-t-il ajouté interrogé par la presse à l'issue de la réunion. Le représentant de la CGT-Marins de la SNCM, Frédéric Alpozzo, a fait état d'un "sentiment plutôt positif". "Nous avons eu des actes qui doivent être matérialisés par écrit", a-t-il déclaré.

La mise en place du plan de sauvegarde

Les syndicats, qui s'alarment de la situation économique et actionnariale de leur entreprise, réclament la mise en oeuvre du plan de sauvegarde.
La SNCM "peut se développer encore. Elle a une activité solide, malgré un certain nombre de difficultés", a encore commenté le Ministre. Par ailleurs, un décret anti-dumping social, l'une des principales revendications des salariés de la SNCM, est en cours de rédaction. Il s'agit d'un "décret général, concernant toute activité maritime dans les eaux françaises", a détaillé Frédéric Cuvillier. Ce décret "est unique en Europe. Un Etat qui souhaite donner des règles qui sont les mêmes pour tous", a-t-il souligné.Une réunion technique à ce sujet a eu lieu lundi entre le cabinet du ministre des Transports et la CGT, et une autre doit réunir, jeudi, l'ensemble des syndicats ainsi que les armateurs français. Les salariés de la SNCM demandent notamment l'obligation pour toutes les compagnies ayant des activités en France d'être sous pavillon français "premier registre", ce qui n'est pas le cas du concurrent Corsica Ferries, sous pavillon italien, engendrant, selon eux, une distorsion de concurrence.
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