Un groupe californien au secours des LFoundry

Un groupe californien a accepté de s'associer au projet de Scop des salariés de l'usine LFoundry, lors d'une réunion ce mardi au ministère du Redressement productif. Cette société américaine est spécialisée dans des puces d'intelligence artificielle. 

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Le groupe californien General Vision a accepté de s'associer au projet de Scop des salariés de l'usine de semi-conducteurs LFoundry du Rousset (Bouches-du-Rhône). Lors d'une réunion "très constructive" au ministère du Redressement productif mardi avec les représentants des anciens salariés, le représentant de l'entreprise californienne "a accepté l'idée de rejoindre le projet de scop", a expliqué le représentant syndical CFDT Jean-Yves Guerrini.
Selon lui, avec l'implication de cet "innovateur" - spécialisé dans des puces d'intelligence arficielle - et ses investissements, associés à ceux des salariés
et à l'appui du gouvernement, les chances d'une reprise de l'usine "n'ont jamais été aussi élevées".

460 salariés licenciés sur 500

L'usine de Rousset, près d'Aix-en-Provence, qui employait 500 salariés à sa fermeture, a été mise en liquidation le 26 décembre avec cessation d'activité. Tous les salariés ont été licenciés à l'exception d'une quarantaine, employés par le liquidateur, pour préserver le site et éviter qu'il ne se dégrade, ceci jusqu'à fin mars, avec notamment l'appui des collectivités territoriales. Ce délai "devrait être prolongé" d'un mois environ, a affirmé M. Guerrini, grâce aux économies réalisées dans la maintenance des installations durant ces trois mois.

Négocier avec le propriétaire des locaux Atmel

Pour réaliser la Scop, les salariés devront néanmoins négocier avec Atmel, qui est toujours propriétaire des locaux, avec qui ils sont en conflit. En effet, outre leur projet de reprise, les salariés ont engagé un bras de fer judiciaire avec les anciens propriétaires de l'usine, le groupe allemand LFoundry et, auparavant, l'entreprise américaine Atmel, qui avait vendu l'outil à l'allemand en 2010. Les salariés reprochent au géant américain d'avoir sciemment revendu le site au groupe allemand, qui était déjà en difficulté et est aujourd'hui accusé d'avoir transféré 20 millions d'euros des comptes de l'usine aixoise, afin qu'il ferme l'entreprise à moindre coût. Ils ont notamment engagé une action collective ("class action") à New York visant à faire annuler la cession de 2010 et portant sur la responsabilité d'Atmel à l'égard des salariés. Une première audience est programmée le 6 juin. Le groupe allemand fait lui l'objet d'une information judiciaire du parquet de Paris pour abus de biens sociaux.
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