L'activité de l'hôtellerie française a reculé de 1 à 5 % au premier trimestre, dans toutes les catégories, marquée par une baisse de la fréquentation et pénalisée par la hausse de 3 points de la TVA, selon le baromètre mensuel du cabinet InExtenso-Deloitte. Elle progresse à Marseille.
En mars 2014, le taux d'occupation des hôtels a reculé de -2,3 % dans le haut de gamme et l'économique, et de -5,9% dans le grand luxe, sauf à Marseille, Strasbourg et Montpellier. Les agglomérations progressent dans la plupart des catégories d'hôtels.
Le principal indicateur est le revenu disponible par chambre (RevPAR). Il combine le taux d'occupation et le prix moyen payé par chambre. Lui, recule partout, de -3,0 % pour l'économique, et de -5,4 % pour le super-économique. Même Paris n'est "pas épargnée par cette morosité", souligne Deloitte, puisque "la quasi-totalité des indicateurs sont en berne" en mars. Le taux d'occupation a progressé uniquement dans les hôtels de charme, mais ceux-ci ont dû en contrepartie dégrader leurs prix moyens de 7%. La tenue des élections municipales a pesé sur les résultats du mois de mars, relève Deloitte, tout comme les vacances scolaires des zones A et B qui ont pris fin seulement mi-mars et ont limité les déplacements d'affaires dans la capitale. Sur l'ensemble du premier trimestre, le RevPAR est en recul à Paris de 1,2 % dans le haut de gamme et le grand luxe, de 2,6 % dans le milieu de gamme, et de 2,5 % dans l'économique. "Le niveau de fréquentation reste élevé à Paris mais des tensions se font sentir sur les prix", commente Deloitte.
Sur la Côte d'Azur, les taux d'occupation ont reculé partout en mars, jusqu'à -12,5 % dans le grand luxe et -11,8 % dans le milieu de gamme. Le RevPAR ressort en baisse dans toutes les catégories, à la fois en mars et sur l'ensemble du premier trimestre. Mais le salon MIPIM à Cannes a permis à la destination de résister en termes de prix moyens, souligne Deloitte.
Au niveau des autres grandes agglomérations, les indicateurs sont globalement au rouge dans toutes les catégories d'hôtels et Deloitte évoque une chute des taux d'occupation "inquiétante", "dans de nombreux cas supérieure à 10%". Le cabinet souligne que les professionnels n'ont pas pu répercuter la hausse de 3 points de la TVA.