L'éviction de Marc Dufour et du directoire actuel de la compagnie maritime a suscité de vives réactions au sein de la classe politique marseillaise. Roland Blum, l'adjoint au maire délégué aux finances et Samia Ghali, la sénatrice PS et maire de secteur se sont montrés indignés par cette décision.
Pour Roland Blum, l'adjoint au maire UMP délégué aux finances,
Cet acte signe la disparition de la SNCM
et avec elle, la suppression de 4.000 emplois directs et indirects à Marseille"
"Une fois de plus, le gouvernement a capitulé sous la pression de l'actionnaire majoritaire Transdev. Une fois de plus, il a montré son incapacité à gérer le dossier de la SNCM dont il a volontairement différé la résolution, pour des raisons bassement électoralistes", poursuit l'élu.
"Le propriétaire de la SNCM et filiale de la Caisse des Dépôts dont l'Etat est l'actionnaire de référence,
Transdev a fait le choix incompréhensible de se séparer d'une équipe de direction qui se battait pour son entreprise"
a réagi Samia Ghali, sénatrice PS.
"La SNCM et ses 2.600 salariés mais aussi les collectivités qu'elle dessert, ne méritent pas d'être traités avec un tel cynisme. Cette décision précipite un dépôt de bilan que le gouvernement avait annoncé vouloir éviter", a-t-elle ajouté. Elle en a appelé "au président de la République, au Premier ministre, au ministre Frédéric Cuvillier pour que l'irréparable ne soit pas commis".
Les trois représentants de l'Etat au conseil de surveillance de la SNCM, réuni lundi à Marseille, se sont abstenus, ne permettant pas de reconduire le directoire présidé par Marc Dufour, que le principal actionnaire Transdev souhaitait remplacer.