"C'est fini", a déclaré le directeur adjoint de Siem. Le groupe norvégien annonce ce mercredi qu'il renonce à reprendre la compagnie maritime. L'armateur s'était dit prêt à financer l'achat de 7 navires.
Deux jours après l'éviction du directoire de la SNCM et de son président Marc Dufour par le conseil de surveillance, le groupe norvégien Siem Industries a annoncé mercredi qu'il renonçait à une reprise de la compagnie maritime.
Nous nous sommes retirés et nous avons fait passer le message. C'est fini"
a déclaré le directeur adjoint du conglomérat norvégien, Eystein Eriksrud à Oslo. M. Eriksrud n'a pas voulu s'étendre sur les raisons de son retrait mais son entreprise a exprimé à plusieurs reprises dans le passé sa frustration de n'avoir obtenu aucune réponse à ses marques d'intérêt, ni de la part de Transdev, l'actionnaire majoritaire de la SNCM, ni de l'État français.
Il n'y a aucune clarté concernant ce que Transdev ou les actionnaires veulent faire de la compagnie"
a-t-il dit sans donner de détail. Le norvégien était prêt à financer l'achat de sept nouveaux navires (quatre commandes fermes et trois options) pour la compagnie française, avait affirmé le mois dernier le journal Les Echos, une information que Siem Industries n'avait pas confirmée.
L'achat de ces navires était prévu dans le cadre du plan de redressement de l'actuel directoire.
C'est la révélation officielle du double langage de l'Etat"
a commenté l'élu des officiers CFE-CGC Pierre Maupoint de Vandeul selon lequel Siem était clairement en faveur du directoire conduit par M. Dufour. Selon les syndicats de la SNCM, le secrétaire d'Etat aux transports, Frédéric Cuvillier s'était en effet engagé, auprès de Siem, à soutenir le directoire sortant.