La Chambre civile du Tribunal de Grande Instance de Toulon examinait aujourd'hui la demande d'une jeune fille de 24 ans, Aïda Mendy. Cette dernière réclame un test de paternité à Marcel Desailly. Un test que l'ex-international français de football a toujours refusé.
Aïda Mendy, à gauche sur la photo, a entamé une procédure de reconnaissance en paternité à l'encontre du footballeur Marcel Desailly.
La justice a ordonné à plusieurs reprises à Marcel Desailly de faire un test de paternité, ce qu'il a toujours refusé.
Aujourd'hui, la chambre civile du tribunal de grande instance de Toulon examinait la demande de la jeune fille, âgée aujourd'hui de 24 ans.
Le parquet de Toulon a émis jeudi un avis favorable à la demande de reconnaissance de la jeune femme à l'encontre de l'ex-international français de football.
Aïda Mendy, résidant à La Seyne-sur-mer (Var) souhaitait, en faisant cette demande examinée à huis clos par le TGI de Toulon en l'absence de l'ancien joueur, "mettre un terme à 23 années de souffrance", selon son avocat, Me Frédéric Casanova.
La mère de cette jeune femme, sans profession, actuellement en formation au métier d'esthéticienne, avait bénéficié jusqu'à la majorité de sa fille d'une pension alimentaire de la part de Marcel Desailly, à la suite d'un jugement de mars 2000 du TGI.
L'ancien champion du monde a cependant refusé à quatre reprises de se soumettre à un test génétique, demandé par le tribunal depuis 2012, "ce qui aurait été un moyen très simple de prouver qu'il n'est pas le père", selon Me Casanova.
Un refus qu'explique ainsi l'avocat de l'ex-défenseur Michel Pautot:
"Marcel Desailly conteste être le père et ce n'est pas parce qu'il ne s'est pas soumis à ces tests qu'il est le père. Il n'y a de surcroît aucune preuve de relation intime entre lui et Mme Mendy, pas de photo, pas de correspondance, pas de cadeau... Nous nous en remettons à l'appréciation souveraine du juge."
"Aucune paternité ne figure sur l'acte de naissance d'Aïda, mais, contrairement à d'autres enfants sans filiation qui peuvent parfois oublier, cela lui est impossible. Car si cet homme veut la gommer de sa vie, elle ne peut pas en faire de même: il est une personnalité médiatique, elle le voit régulièrement à la télévision..." a poursuivi l'avocat de la jeune fille, précisant que l'action de sa cliente était "symbolique" et ne comportait aucune demande financière. "Mr Desailly a tenté d'échapper à la génétique, il n'échappera pas à ses juges", a-t-il conclu.
Le jugement a été mis en délibéré au 26 juin.