Les "Galactiques" toulonnais ont l'occasion d'ajouter un titre à leur palmarès, mais surtout d'inscrire leurs noms dans l'histoire de la Coupe d'Europe s'ils parviennent à conserver leur trophée face à de solides Saracens, en quête de reconnaissance continentale.
Depuis 1995, 10 équipes ont déjà remporté la Coupe d'Europe, mais seules 2, Leicester (en 2001 et 2002) et le Leinster (en 2011 et 2012), ont réussi à conserver le trophée 2 années de suite."Peu importe d'où on vient ou ce qu'on a gagné auparavant, on joue à Toulon pour créer l'histoire. C'est notre moteur". Arrivé cette année, l'ailier sud-africain Bryan Habana n'a pas tardé à épouser l'ambition toulonnaise.
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Les "Galactiques" de la Rade ont pratiquement tout gagné. Et plus qu'un nouveau titre, c'est l'histoire qu'ils veulent marquer.Au vu de l'expérience des 720 sélections alignées au coup d'envoi, de la sérénité affichée à l'entame du sprint final de la saison, de la puissance dégagée par les Burden, Botha, Steffon Armitage ou Bastareaud, du talent d'un Giteau et d'un Wilkinson, rien ne semble pouvoir résister à l'ambition de la "dream team" toulonnaise.
D'autant que -en était-il besoin- leur motivation est décuplée par l'envie d'envoyer à la retraite le "meilleur d'entre eux", Jonny Wilkinson, avec une belle place au Panthéon du rugby.
Saracens: la meilleure attaque :
Mais les Saracens sont probablement une des seules équipes du continent en mesure de contrecarrer leurs intentions.Dans une trajectoire similaire à celle du RCT, les Londoniens sont devenus un redoutable collectif qui s'est projeté au sommet en l'espace de quelques années.
Et si sa composition n'a guère changé, l'équipe n'est pas la même que celle que les Varois, servis par la botte de leur légendaire "Wilko", avait domptée en demi-finale l'an dernier.
"Ils ont beaucoup évolué. Ils ont fait évoluer leur système de jeu, ils mettent une énorme pression sur leurs adversaires. C'est une équipe très complète", prévient le demi de mêlée Michael Claassens.
Cette saison, les "Sarries" ont survolé leur Championnat, dont ils disputeront -comme Toulon- la finale samedi prochain, totalisant un record de 87 points en saison régulière.
En Coupe d'Europe, ils ont étalé leur nouvelle efficacité offensive (meilleure attaque de la phase de poule avec 217 points et 29 essais marqués) avant de pulvériser (46-6) le vice-champion d'Europe Clermont en demi-finale. Ils veulent désormais la reconnaissance du continent.
Burger, la machine à plaquer :
"Un titre serait une énorme récompense pour notre progression depuis 5 ans", estime le demi de mêlée Neil de Kock. "Nous ne sommes plus la même équipe, nous avons mûri (...) On a accumulé beaucoup de confiance", ajoute l'ouvreur Owen Farrell.L'expérience du capitaine emblématique Steve Borthwick, finalement titulaire malgré une blessure à un pectoral le week-end dernier, l'abattage de la machine à plaquer namibienne Jacques Burger (27 plaquages en demi-finale !), la puissance en mouvement du talonneur Schalk Brits et du N.8 Billy Vunipola, la solidité de Brad Barritt au centre, la botte d'Owen Farrell, les talents de finisseur de Chris Ashton, qui avec ses 11 essais a déjà battu le record d'essais en une édition, seront autant de menaces à surveiller.
Mais les Toulonnais pourront aussi s'inspirer des 2 victoires de leur rival toulousain lors de la phase de poule (17-16, 21-11), parmi les 5 revers des
Londoniens cette saison.
Pour eux, cette finale de Coupe d'Europe ne doit être que la première page de leur légende.
Leur motivation va au-delà de Cardiff. Ils veulent faire du Millennium Stadium un tremplin vers une ambition encore plus grande : un doublé Coupe d'Europe - Top 14 qu'aucune équipe française, même le "grand Stade Toulousain", n'a jamais réalisé.
Composition des équipes :
RCToulon : D. Armitage - Mitchell, Bastareaud, Giteau, Habana - (o) Wilkinson (cap.), (m) Tillous-Borde - Fernandez Lobbe, S. Armitage, J. Smith - Rossouw, B. Botha - Hayman, Burden, ChiocciSaracens : Goode - Ashton, Bosch, Barritt, Strettle - (o) Farrell, (m) Wigglesworth - Burger, B. Vunipola, Brown - Hargreaves, Borthwick (cap.) - Stevens, Brits, M. Vunipola
Remplaçants :
Toulon : Orioli, Menini, Castrogiovanni, A. Williams, Bruni, Mermoz, Claassens, Suta
Saracens : George, Barrington, J. Johnston, M. Botha, Wray, de Kock, Hodgson, Wyles
Arbitre : Alain Rolland (IRL)
Tableau de bord de la finale :
LE PALMARES2013: Toulon (FRA)
2012: Leinster (IRL)
2011: Leinster (IRL)
2010: Stade Toulousain (FRA)
2009: Leinster (IRL)
2008: Munster (IRL)
2007: Wasps (ENG)
2006: Munster (IRL)
2005: Stade Toulousain (FRA)
2004: Wasps (ENG)
2003: Stade Toulousain (FRA)
2002: Leicester (ENG)
2001: Leicester (ENG)
2000: Northampton (ENG)
1999: Ulster (IRL)
1998: Bath (ENG)
1997: Brive (FRA)
1996: Stade Toulousain (FRA)
PARCOURS DES 2 EQUIPES
RCTOULON
1er de la poule 2 (24 points, 15 essais marqués)
Toulon - Glasgow 51 - 28
Cardiff Blues - Toulon 19 - 15
Exeter Chiefs - Toulon 9 - 14
Toulon - Exeter Chiefs 32 - 20
Toulon - Cardiff Blues 43 - 20
Glasgow - Toulon 8 - 15
Quart de finale: Toulon - Leinster 29 - 14
Demi-finale: Toulon - Munster 24 - 16
SARACENS
2ème de la poule 3 (20 points, 29 essais)
Connacht - Saracens 17 - 23
Saracens - Stade Toulousain 16 - 17
Zebre - Saracens 10 - 39
Saracens - Zebre 64 - 3
Stade Toulousain - Saracens 21 - 11
Saracens - Connacht 64 - 6
Quart de finale: Ulster - Saracens 15 - 17
Demi-finale: Saracens - Clermont 46 - 6
DERNIERES CONFRONTATIONS
Le RCToulon et les Saracens ne se sont affrontés qu'une seule fois, pour une victoire toulonnaise 24 à 12 à Twickenham en demi-finale de la Coupe d'Europe le 28 avril 2013.
REGLEMENT EN CAS D'EGALITE
En cas d'égalité à la fin du temps réglementaire:
1. Les 2 équipes disputent une prolongation de 20 minutes (deux périodes de 10 minutes)
2. Si l'égalité persiste, l'équipe ayant inscrit le plus d'essais au cours du match, y compris durant la prolongation, est déclarée vainqueur.
3. Si l'égalité persiste, les 2 équipes seront départagées à l'issue d'une séance de tirs au but. Dans ce cas, chaque équipe devra désigner 3 buteurs parmi les joueurs présents sur le terrain au moment du coup de sifflet final. Chaque buteur devra effectuer 2 tirs depuis des emplacements situés sur la ligne des 22 et des 10 mètres.
Si les 2 équipes se retrouvent encore ex-aequo après ce total de 6 tirs, les équipes poursuivront la séance et la victoire sera décidée
par "mort subite" (au premier échec).