Gilles Jacob, qui quitte "serein" la présidence du festival de Cannes a taxé dimanche matin sur RTL de "parasitisme" l'attitude des producteurs du film de d'Abel Ferrara, "Welcome to New York", projeté à Cannes en marge du festival alors qu'il n'était pas sélectionné.
Le film, inspiré de l'affaire du Sofitel qui a précipité la chute de Dominique Strauss-Kahn, a été diffusé dans un cinéma de quartier en première mondiale tandis que, pour la première fois en France, il sortait directement sur internet en Vidéo à la demande pour 6,99 euros.
Mauvaise manière
"Je pense que c'est une mauvaise manière faite par les producteurs de ce film de le mettre en face de films sélectionnés et en compétition et par conséquentprenant une partie du projecteur sur eux, c'est une sorte de parasitisme, comme des coucous dans un nid, qui font que ça nuit à des confrères", a dit l'ancien président du festival.
Gilles Jacob a refusé de donner son avis sur le film, très critiqué à Cannes: "Je garde pour moi ce que j'en pense, mais en tout cas il n'a pas été sélectionné, donc il faut en tirer les conséquences, ne pas vouloir forcer le sort", a-t-il souligné.
Ecouter l'interview de Gilles Jacob sur RTL
"Films pointus, films d'auteurs"
Interrogé sur le caractère "élitiste" du palmarès dévoilé samedi soir, il reconnu que le jury avait "choisi des films pointus, des films d'auteurs".A propos de la Palme d'or décernée à "Winter Sleep" du Turc Nuri Bilge Ceylan, il a évoqué "un film turc dans la tradition de Bergman qui dure plus de trois heures mais en même temps, un film intense, passionnant, très talentueux". "C'est vrai que malheureusement il n'y a pas assez de prix pour récompenser tout le monde, que les frères Dardenne, Abderrahmane Sissako ou la Japonaise Kawase n'ont rien eu, c'est un peu triste, mais ça c'est le jeu", a-t-il conclu.
Je vous remercie de tout cœur de m'avoir soutenu si affectueusement for this last waltz.
— gilles jacob (@jajacobbi) 24 Mai 2014