Après quatre années de lutte et de rebondissements judiciaires, les salariés de Fralib ont obtenu un accord avec les dirigeants du groupe Unilever. La multinationale a consenti un soutien financier au démarrage de leur SCOP : une enveloppe de 20 millions d'euros.
Ils n'ont jamais perdu espoir de voir leurs machines se remettre en route. Pendant quatre années, les salariés de Fralib (fabricant des thés Lipton) ont lutté pour empêcher la fermeture de leur usine par son propriétaire : le géant de l'agroalimentaire Unilever.
Trois années ponctuées de rebondissements devant les tribunaux.
Depuis hier, le projet de SCOP élaboré par les salariés, va pouvoir devenir réalité. Les deux parties ont établi un accord : Unilever apportera "un soutien financier de 20 millions d'euros au démarrage de leur plan alternatif" grâce à des mesures contribuant au développement commercial de la SCOOP. Toutefois, Unilever ne cèdera pas la marque Eléphant.
"C'est une victoire symbolique qui doit donner de l'espoir à tous ceux qui luttent pour la sauvegarde de leur emploi", a déclaré ce matin Thierry Pettavino, le
secrétaire fédéral de La CGT des Bouches-du-Rhône au cours du conférence de presse dans l'usine, devant les 76 employés qui ont mené le combat.
De son côté, la direction indique dans un communiqué que la signature de cet accord "met un terme à l'ensemble des litiges et procédures en cours entre les deux parties, dans le cadre de la fermeture du site de Gémenos intervenue en septembre 2012".
Réunis ce matin sur les lieux de leur usine, les salariés avaient le sourire aux lèvres. Leur projet alternatif veut relancer des produits de qualité. La reprise de la fabrication des thés et tisanes passera par le chemin du commerce équitable. De nombreux contacts ont déjà été pris à l'étranger et auprès de petits producteurs de plantes arômatiques français.
Olivier Leberquier, représentant de la CGT FRalib s'exprime :