Affaire Bonnemaison: "Ma loi n'est pas appliquée" pour Jean Léonetti

L'urgentiste bayonnais Nicolas Bonnemaison, accusé d'avoir empoisonné sept patients âgés, a évoqué devant la Cour d'assises à Pau, ses "difficultés" à employer la loi Leonetti sur la fin de vie. Le député des Alpes-maritimes, appelé à la barre mardi prochain, estime que sa loi n'est pas appliquée.

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L'urgentiste bayonnais Nicolas Bonnemaison, accusé d'avoir empoisonné sept patients âgés, a évoqué mercredi, au premier jour de son procès en Cour d'assises à Pau, sa véritable "passion" pour la médecine, mais aussi ses "difficultés" à appliquer la loi Leonetti sur la fin de vie.

Nicolas Bonnemaison, radié de l'Ordre des médecins, est accusé d'avoir administré des médicaments hors du protocole de soins, sans recourir ni à l'avis d'autres médecins, ni à celui des familles, comme le stipule la loi Leonetti de 2005.

"Ce n'est pas un assassin"

Invité sur BFM TV mercredi soir, le député UMP des Alpes-maritimes "ne doute pas de la sincérité et de la bonne foi de Nicolas Bonnemaison". "Ce n'est pas un assassin mais il est hors la loi. Le cas Bonnemaison, c'est qu'il ordonné la mort à ceux qui ne la lui demandait pas et ça, ça n'existe dans aucun pays au monde". Jean Léonetti estime aujourd'hui que sa loi n'est pas appliquée.

"Les médecins eux-mêmes ne sont pas formés pour aborder la mort. Ils doivent apprendre à empêcher de souffrir sans tuer."

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A l'audience, Nicolas Bonnemaison a reconnu sa "difficulté" à associer les familles aux décisions concernant les patients en phase terminale;

"Donner le choix à la famille de prescrire ou de ne pas prescrire la sédation, c'est quelque chose de délicat", a-t-il expliqué,


soulignant un choix cornélien entre le "risque de diminution de l'espérance de vie" et celui de prolonger la vie "au prix de souffrances". "Une source de culpabilité dans les deux cas".

"Pas de colère"

Seuls des proches de deux victimes se sont portés parties civiles. Des proches, qui n'ont pas "de colère", mais "veulent des explications", a dit à la presse une de leurs avocates, Me Valérie Garmendia.

Voyez le compte rendu de cette première journée d'audience réalisé par Sabrina Corrieri et Christian Etchegaray diffusé ce soir dans le 19/20 de France 3 Aquitaine du 11 juin,  ainsi que le direct de Sabrina Corrieri depuis Pau :

 

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