Plusieurs associations se mobilisent pour s'opposer à l'expulsion de quelques 400 femmes, hommes et enfants Roms installés sur le site de la Parette dans le 11eme arrondissement de Marseille . Les associations réclament qu'avant tout démantèlement des alternatives de relogement soient proposées.
Dans un communiqué les associations qui s'opposent à ce démantèlement explique que la préfecture a indiqué qu'il n'y aura pas de moratoire sur les expulsions dans les bidonvilles Marseillais. Les associations avaient demandé ce moratoire à la suite de la convention signée entre le gouvernement et la société Adoma , spécialisée dans le logement des plus démunis. Paul Kopp , président de Rencontres Tziganes et membre de RomEurope déclare :
Cette mission a pour but d'aider à la résorption des bidonvilles . Depuis plusieurs années , les familles vont de bidonvilles en bidonvilles au gré des expulsions : il faut arrêter de procéder ainsi et leur laisser du temps pour se reloger
Combien de Roms à Marseille
Selon la préfecture la population Roms dans la cité phocéenne est de 1200 à 1300 personnes . Il y aurait 26 terrains où se sont formés des bidonvilles , depuis le début de l'année il y a eu selon les associations cinq expulsions. En octobre dernier le plus grand bidonville de Marseille, installé dans le quartier de la Capelette dans le 10eme arrondissement a été rasé, beaucoup de familles se sont alors installées sur le site de La Parette.Les associations ont décidé de lancer un appel aux citoyens , aux syndicalistes, élus et responsables politiques pour dire non au démantèlement du site de la Parette sans une solution pour chacun des habitants. elles ont mis une pétition en ligne , une pétition que l'on peut retrouver sur le site de la ligue des droits de l'homme
Reportage de Mélanie Frey, Laurent Esnault et Annette Despretz
Interviews : Anne Delmotte professeur des écoles et Bernard Eynaud responsable de la ligue des droits de l'homme dans les Bouches-du-Rhône