Des surveillants ont brièvement bloqué ce matin le centre de détention de Salon-de-Provence à l'appel de la CGT et FO-pénitentiaire. Ils protestent contre la multiplication des agressions et demandent plus de personnels et le rétablissement des fouilles corporelles.
Une quinzaine de surveillants ont bloqué l'accès de la prison de Salon-de-Provence ce matin vers 5H30 avant d'être délogés trois heures plus tard par les forces de l'ordre, a indiqué à l'AFP un représentant FO. Le mouvement organisé à l'appel de la CGT et FO-pénitentiaire vise à dénoncer les problèmes de sécurité dans le centre de détention.
Nous avons bloqué l'accès à la prison de tous les personnels, civils et judiciaires",
a expliqué Jessy Zagari, membre du bureau FO de Salon.
4 agressions en 2 mois
Les surveillants s'insurgent contre la multiplication des agressions - "quatre en deux mois", selon Jessy Zagari membre du bureau FO de Salon. Il souligne que l'établissement de Salon est pourtant un centre de détention, donc pour détenus en fin de peine, en voie de réinsertion.Ils réclament donc "plus de personnels", la suppression de l'abrogation des fouilles corporelles, "des sanctions disciplinaires et pénales" contre les détenus qui agressent les personnels et l'organisation d'"états généraux pénitentiaires". Selon le syndicat, il manque 10 postes permanents (effectifs prévus à 130, effectifs réels à 120) pour le "fonctionnement normal" de cet établissement de 650 détenus, en sus d'une vingtaine d'absences (dont 9 accidents du travail liés aux agressions). Il n'y a notamment "pas de moniteurs de sports", déplore le syndicaliste.