L'académie d'Aix-Marseille comptera un plus grand nombre de Réseaux d'Education Prioritaire améliorés à la rentrée prochaine. Cette annonce de la ministre Najat Vallaud-Belkacem est liée à la refonte de l'éducation prioritaire lancée en 2013 et qui concerne 20% des élèves.
Trois académies bénéficieront de plus de moyens à la rentrée prochaine, en matière d'éducation prioritaire. Il s'agit des académies d'Aix-Marseille, de Lille et de Créteil.Elles compteront le plus grand nombre de "REP+", des zones d'éducation prioritaire améliorées, selon une carte dévoilée aujourd'hui lors d'un déplacement de la ministre de l'éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem à Sedan (Ardennes).
L'académie de Lille aura 41 "REP+" (Réseaux d'éducation prioritaire disposant de plus de moyens), suivie par Créteil (34) et Aix-Marseille (33). Le nombre de REP simples s'élèvera à 76 à Lille, 96 à Créteil et 29 à Aix-Marseille.
A l'inverse, les académies de Rennes, Corse et Dijon compteront un seul "REP+".
L'Outre-mer bénéficie notamment de la réforme, avec 8 REP+ et 10 REP à Mayotte contre 3 "Eclair" (les plus en difficulté) précédemment, ainsi que la Guyane, avec 18 REP+ et 10 REP alors qu'elle ne totalisait que 21 réseaux d'éducation prioritaire avant.
Le nombre de réseaux d'éducation prioritaire diminuera en revanche dans d'autres académies comme celle de
Toulouse.
Dans chaque académie, le recteur doit déterminer pour début 2015 les noms des établissements retenus, à l'aide d'un "indicateur social" qui prend en compte l'origine socio-professionnelle, la part d'élèves boursiers, habitant en zones urbaines sensibles et/ou ayant au moins un an de retard à l'entrée en 6e.
"Académie par académie, territoire par territoire, nous avons identifié les endroits où se concentrent le plus les difficultés sociales"
a expliqué la ministre, lors d'un point presse au collège Le Lac de Sedan, un des REP+ pionniers, où les enseignants pratiquent le co-enseignement, par exemple un cours de maths en anglais avec la présence des deux enseignants.
La refonte de l'éducation prioritaire (20% des élèves) avait été annoncée par l'ancien ministre Vincent Peillon. Elle a débuté à la rentrée 2013 dans 102 réseaux (collèges et écoles de leur secteur) baptisés REP+, qui ont plus de moyens. Elle montera à la rentrée 2015 à 350 réseaux. Au-delà de ce noyau dur, l'éducation prioritaire
comprendra toujours un millier de réseaux.
Grâce à des décharges horaires, les enseignants ont maintenant du temps "pour être pas seulement devant (leur) classe" mais aussi pour "pouvoir travailler en équipe, préparer les cours, recevoir les parents"..., a souligné la ministre.
La réforme prévoit un accompagnement pour les élèves de 6ème (aide aux devoirs, soutien méthodologique ou tutorat), l'encouragement de l'innovation pédagogique, des primes augmentées pour attirer et garder les enseignants dans les établissements les plus difficiles.