L'Agenda 2020 au menu de la 127e session du CIO, lundi et mardi à Monaco, veut permettre à "de nouvelles régions dans le monde de présenter une candidature" olympique
L'Agenda 2020 au menu de la 127e session du CIO, lundi et mardi à Monaco, veut permettre à "de nouvelles régions dans le monde de présenter une candidature" olympique. Visant à atténuer les coûts, en privilégiant l'utilisation d'équipements existants ou d'installations temporaires, voire l'association de plusieurs villes ou pays, cet agenda aux 40 recommandations pourra s'appliquer dès les Jeux d'hiver 2018 en Corée du Sud à PyeongChang et ceux d'été à Tokyo en 2020. "Immédiatement après la session, si l'agenda est approuvé, nous entamerons des discussions avec les deux comités d'organisation sur sa mise en application et sur les opportunités qu'il offre. Ce qui est vrai pour Tokyo l'est aussi pour PyeongChang", a assuré Thomas Bach, président de l'instance internationale.
Des jeux moins chers
PyeongChang-2018, qui l'a emporté face à Munich et Annecy, a connu des difficultés budgétaires et souhaite que l'Etat participe davantage. Tokyo, qui a devancé Madrid et Istanbul, souhaite de son côté organiser plus d'épreuves dans d'autres lieux et introduire de nouveaux sports, comme le baseball et le softball, ce que l'agenda permettra.La réforme des conditions d'attribution et d'organisation des Jeux, visant une baisse des coûts, semble d'autant plus nécessaire que seules deux villes controversées, Pékin et Almaty, restent candidates pour les Jeux d'hiver 2022, et ce après des Jeux d'hiver de Sotchi au budget pharaonique.
Ainsi, pour les Jeux de Pyeongchang comme pour ceux de Tokyo, des changements concernant les sites pourraient intervenir si cela conduit à "moins de frais" et à une "durabilité accrue, a encore expliqué le patron de la famille olympique. Nous voulons donner plus de flexibilité aux comités d'organisation, en permettant par exemple d'organiser des événements en dehors de la ville hôte".
Nouvelle candidature de Paris
Autant de changements suivis de près par les villes qui envisagent une éventuelle candidature pour les Jeux d'été de 2024, notamment Paris, alors que selon M. Bach, les 40 recommandations ont pour but de "permettre à de nouvelles régions dans le monde de présenter une candidature".Candidate malheureuse pour les Jeux de 2008 et 2012, Paris, si elle confirme sa candidature, pourrait faire face à d'autres sérieux concurrents qui ont manifesté leur intérêt, parmi lesquels Berlin associé à Hambourg, Rome, Durban, qui serait alors la première ville africaine à accueillir les Jeux, ou encore les villes américaines de Los Angeles, Boston, Washington ou San Francisco.
Après une visite à l'Elysée il y a un an, M. Bach a de nouveau rencontré François Hollande il y a une semaine à Dakar, pendant le sommet de la Francophonie, le président français s'étant déclaré début novembre "favorable" à une candidature parisienne. "La réunion a été très, très amicale. Le CIO se réjouit des relations excellentes avec la France", a dit le successeur de Jacques Rogge.
La session monégasque du CIO donnera l'occasion aux responsables sportifs français d'une ultime sortie avant de décider, ou non, de se lancer dans une candidature pour les JO-2024.