Entre la fin du XIXe siècle et les années 1980, le Var a constitué le principal gisement de bauxite français et a tenu le rôle de leader mondial pendant plusieurs dizaines d'années. Minerai de base de l'aluminium, la bauxite devient l'or de la Provence. Que reste-t-il de cet héritage ?
Le Musée des Gueules Rouges à Tourves retrace l'histoire de cette activité minière qui s'est complètement éteinte il y a 25 ans par manque de rentabilité.
Il relate également l'histoire de ces hommes, qui travaillaient dans des conditions éprouvantes et rentraient chez eux couverts de poussière rouge de bauxite, ce qui leur a valu le surnom de "Gueules Rouges".
À travers une importante collection d'objets et de documents d'archives, le visiteur entre dans l'univers de la bauxite et plonge au coeur de la vie des mineurs.
Reportage Francis Malory, Alexandre Dequidt :
Président de l'association des Gueules Rouges du Var, Tourves
La bauxite : minerai d'aluminium
La bauxite contient de 40 à 60 % d’oxyde d’aluminium hydraté mélangé à de la silice et à de l’oxyde de fer. C’est ce dernier qui donne sa couleur rouge caractéristique à la bauxite.
Le nom de « bauxite » vient du village des Baux-de-Provence des Bouches-du-Rhône. Le minéralogiste Pierre Berthier analysa le minerai en 1821.
Les principales réserves minières de bauxite sont concentrées dans trois grandes zones :
- L’Amérique centrale : Jamaïque, Guyane, Guyana, Surinam, le nord du Brésil,
- L’Afrique : pourtour du golfe de Guinée, dont Guinée et Cameroun,
- L’Australie, l’Indonésie, l’Inde.