Marseille Provence Métropole condamne le blocage dimanche, par des éboueurs en grève, des centres de transferts de tri des déchets. La communauté d'agglomération de Marseille précise qu'elle reprendra les négociations une fois les centres libérés.
En grève depuis le 22 janvier, les éboueurs de la communauté d'agglomération de Marseille, ont bloqué ce dimanche les centres de transferts de tri. Dès la fin de journée, Marseille Provence Métropole a réagi par un communiqué, condamnant le blocage et précisant que "les discussions pourront reprendre lorsque les centres auront été libérés".
"Hier samedi 24 janvier, des agents grévistes ont pris la décision de bloquer l'accès aux centres de transfert Nord et Sud en déversant des tonnes de déchets sur la chaussée et en empêchant les opérations de déblaiement", écrit la communauté
d'agglomération de Marseille dans un communiqué.
Elle "condamne fermement ces agissements illégaux qui empêchent les agents non-grévistes et les entreprises chargées d'une mission de service public de travailler normalement".
"MPM en appelle donc une nouvelle fois à la responsabilité des agents et des représentants syndicaux, et indique que les discussions avec les partenaires sociaux (...) pourront reprendre lorsque les centres de transfert auront été libérés de toute entrave à leur fonctionnement".
Le syndicat FO, majoritaire chez les éboueurs, avait assuré vendredi que le mouvement, suivi selon lui par 80% à 100% des personnels allait "non seulement se durcir, mais encore s'inscrire dans la durée". Le représentant syndical a affirmé n'avoir donné aucun mot d'ordre popur le blocage des centres de transferts de tri ce week-end.
De son côté, la communauté d'agglomération Marseille Provence Métropole (MPM), présidée par l'UMP Guy Teissier, a annoncé qu'elle allait installer à différents endroits de la ville 40 bennes pour collecter les ordures ménagères.
Le mouvement lancé par FO dénonce le "manque de moyens" dévolus aux collectes de nuit et les "répressions" dont seraient victimes les agents.
En juillet, Marseille Provence Métropole avait adopté un nouveau contrat local de propreté, qui réorganisait notamment le
ramassage des ordures après l'annulation par la justice en avril 2014 du système du "fini-parti".
Ce système permettait aux agents de terminer leur service une fois leur travail accompli.
En 2007, un rapport de la chambre régionale des comptes avait quantifié à 3 heures 30 le temps de travail effectif des agents.
Le nouveau système prévoit une journée type de 7 heures 30 pour les agents de la propreté, avec 5 heures 30 de temps de collecte minimum, avait expliqué M. Teissier, précisant qu'il laissait toutefois la porte ouverte à un départ anticipé des agents
"sous réserve que la collecte soit achevée pour l'ensemble du secteur, et après vérification sur le terrain par la maîtrise de la qualité du travail effectué".
Début juillet 2014, FO avait appelé à une grève de 24 heures pour protester contre le projet de MPM, qui prévoyait initialement une application stricte de la journée type.
Ce nouveau plan de propreté devait progressivement s'appliquer à l'ensemble de la communauté urbaine à partir de septembre 2014.