Après l'apparition de cas de légionellose il y a trois ans, les habitants de la cité Air Bel, à Marseille, sont inquiets. Coupures d'eau intempestives, résultats d'analyse non révélés, apparitions de maladies de peaux... Aujourd'hui, ils haussent le ton.
Les habitants de la cité Air Bel de Marseille n'en peuvent plus. L'humidité dévore littéralement leurs appartement, entraînant moisissures et insalubrité.
Dans cette cité de 7000 habitants, l'eau remonte par les murs et les cloisons, noircissant les parois. Plusieurs habitants montrent à la caméra leur environnement. Carrelages, tapisseries et peintures ne résistent pas à l'invasion des champignons et du salpêtre.
Ils font le lien avec les problèmes respiratoires ou les problèmes de peau (plaques, boutons, eczéma) apparus chez nombre d'entre eux, Pire, ils rappellent les cas de légionellose découverts en 2012 dans la cité. Ils disent que la bactérie est toujours là dans les canalisations.
Sinon pourquoi leur couperait-on régulièrement l'eau ? Il savent que des analyses d'eau sont faites, sans jamais en voir les résultats.
Les bailleurs, au nombre de quatre, ne leur donnent pas de réponse, ou les renvoient à d'autres organismes comme l'Agence régionale de santé (ARS) pour le dépistage de la légionellose, ou au syndic pour les problèmes d'insalubrité.
Ils payent pourtant 230 euros de charges par mois pour ce triste résultat.
Alors, les habitants ont demandé l'aide de la Confédération Syndicale des Familles (CSF). Et pour faire avancer les choses, ils envisagent de porter l'affaire en justice, car la préservation de la santé est affaire de priorité.La Fondation Abbé Pierre apporte aussi son soutien et propose d'avoir recours à des labos indépendants pour effectuer les analyses d'eau dans la cité.