Peu à peu, les jardiniers amateurs sont appelés à abandonner les pesticides et à utiliser des produits bio ou sans impact sur l'environnement. D'ici 2018, l'usage des pesticides en France devra avoir baissé de moitié. Régulièrement, des campagnes de récupération de pesticides sont organisées.
Le Grenelle de l'Environnement l'avait prévu en lançant son plan Ecophyto pour 2018. A cette date, l'usage des pesticides devra avoir baissé de 50 %.
Il faut dire que la France est particulièrement consommatrice d'herbicides, insecticides, fongicides et autres produits chimiques. En 2008, elle détenait même le triste record de plus grand consommateur européen de pesticides.
Si les exploitations agricoles ont d'abord été montrées du doigt, les espaces verts des collectivités locales l'ont été à leur tour, puis les jardins des particuliers. Un site a d'ailleurs été créé pour jardiner auttrement.
Les chiffres sont éloquents : en 2009, environ 5 000 tonnes de pesticides ont été répandues dans les jardins ou les potagers. Les désherbants, utilisés sur des cours gravillonnées ou des pentes de garage par exemple, se retrouvés dans les eaux de surface ou souterraines et ont entraîné, du fait d’une faible infiltration, une pollution des eaux liée
au ruissellement.
"Zéro phyto"
Aussi, le 23 janvier 2014, l’Assemblée nationale a adopté sans modification en première lecture la loi Labbé, visant à mieux encadrer l’utilisation des produits phytosanitaires sur le territoire national. Le texte prévoit la mise en place de l’objectif zéro phyto dans l’ensemble des espaces publics à compter du 1er janvier 2020 : interdiction de l’usage des produits phytosanitaires par l’État, les collectivités locales et établissements publics pour l’entretien des espaces verts, promenades, forêts.La commercialisation et la détention de produits phytosanitaires à usage non professionnel seront interdites à partir du 1er janvier 2022, pour laisser le temps aux industriels de s’adapter. Cette mesure concerne tout particulièrement les jardiniers amateurs.
Aussi des campagnes, de sensibilisation sont-elles régulièrement organisées par le ministère du Développement durable. De nombreux partenaires y participent et aident à la récupération des insecticides, fongicides, molluscicides, taupicides...L'affaire en vaut la peine : près de 45 % des Français disposent d’un jardin ornemental, fruitier ou potager.
A la Seyne-sur-Mer, l'un des partenaires a justement ouvert ses portes pour la récupération des produits chimiques.