Le président socialiste de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Michel Vauzelle, a dénoncé lundi la situation "intolérable" des migrants bloqués à la frontière franco-italienne à Vintimille. Il est à l'origine de la pétition "Nous sommes tous méditerranéens".
Quelque 200 migrants, en majorité des Africains anglophones, sont empêchés depuis jeudi d'entrer en France par des gendarmes français à la frontière franco-italienne à Vintimille. Plus d'une centaine campait toujours lundi soir à proximité de ce lieu de passage, une centaine d'autres attendait en gare de Vintimille. Le président de la région Paca dénonce un "manque persistant de réponse de l'Union Européenne. Michel Vauzelle, suivi par les présidents des régions méditerranéennes ont lancé la pétition "Nous sommes tous méditerranéens".
La situation des migrants à la frontière franco-italienne à Menton est intolérable. Elle illustre (...) la solitude inacceptable de l'Italie et le manque persistant de réponse de l'Union européenne"
affirme M. Vauzelle dans un communiqué de presse, soulignant que "la faute est morale et politique".
Un consensus difficile à obtenir
Michel Vauzelle veut motiver "une politique de police claire" au niveau de l'UE. "Des milliers d'enfants, de femmes et d'hommes meurent en Méditerranée, fuyant les guerres, les persécutions et la misère. Je demande que l'Union Européenne se prononce dans l'urgence pour accueillir, selon le droit de la mer et les droits de l'homme, les migrants", proclame cette pétition en ligne.L'UE a du mal à réunir un consensus autour de son programme de répartition des migrants qui prévoit de répartir 24.000 réfugiés entre les autres pays que l'Italie et la Grèce. L'Italie espère que le sommet européen du 25 juin permettra d'aller encore plus loin. Le Premier ministre italien Matteo Renzi a menacé dimanche de mettre en place un "plan B" qui ferait surtout "mal à l'Europe" si l'Italie n'est pas mieux soutenue par l'UE pour faire face à l'afflux de migrants.