Affaire Pastor : Wojciech Janowskiet et ses affaires infructueuses évoquées devant la cour d'assises

Les échecs en matière d'affaires du gendre d'Hélène Pastor, Wojciech Janowski, principal accusé de l'assassinat de la milliardaire, ont été largement évoqués devant le cour d'assises des Bouches-du-Rhône, ce qui pourrait constituer un mobile. Explications.

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Wojciech Janowski n'était pas un homme d'affaires avisé : les échecs du gendre d'Hélène Pastor, principal accusé de l'assassinat de la milliardaire dont il aurait voulu profiter de l'héritage, ont été largement évoqués devant les assises des Bouches-du-Rhône.
Selon l'accusation, Wojciech Janowski, diplomate polonais, aurait organisé l'assassinat de sa belle-mère et de son chauffeur, le 6 mai 2014, pour profiter de l'héritage qu'aurait touché sa compagne, Sylvia Ratowski-Pastor.

 

Je vous rappelle qu'il n'était pas marié avec Sylvia! On a construit de toute pièce ce mobile financier!



s'est emporté l'avocat de M. Janowski, Me Eric Dupont-Moretti.
Il existe un secret bancaire, mais apparemment pas pour M. Janowski !", a-t-il tempêté alors que les témoins, banquiers ou comptables, étaient amenés à détailler les comptes de son client.
 

Les comptes de la société Firmus


 Des collaborateurs de M. Janowski ont aussi détaillé à la barre les activités de sa société Firmus, qui finançait des brevets notamment sur le traitement de l'eau. "Il y avait beaucoup plus de charges que de rentrées d'argent, c'est sûr",
a concédé M. Emmanuel Falco, prestataire de services pour Firmus.
Une société "entièrement financée par Sylvia Ratowski", selon plusieurs témoins, au développement lent "comme pour toute société" de recherche et développement", selon M. Falco. Trop lent, peut-être, pour M. Janowski, qui souffrait "d'un besoin de reconnaissance" dans la société monégasque, selon son ex-femme Sylvie Coton.
 Alors que la société ne rapporte aucun bénéfice, le consul honoraire de Pologne a l'idée de l'introduire en Bourse, sans succès. "Je lui avais dit que c'était impossible, irréel même, au vu des actifs de la société", s'est remémoré Bettina
Janin, commissaire aux comptes de Firmus.
 

Des découverts systématiques



Chaque mois ou presque, selon son banquier, M. Janowski utilisait les 400.000 euros de découvert que lui octroyait HSBC, puis les comblait par "des remises de chèque".
Selon les enquêteurs, l'homme d'affaires polonais détournait à son profit ou pour ses sociétés la plus grande partie des 500.000 euros mensuels que Mme Pastor versait à sa fille Sylvia. A l'époque des faits, un cancer du sein avait été diagnostiqué à Sylvia Ratowski et son compagnon de plus de 20 ans lui avait alors dit "s'il t'arrive quelque chose, je n'ai plus rien".
Le procès se tient à Aix-en-Provence jusqu'au 19 octobre.
 
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