"Donner prend une heure et ça a un impact", l'Établissement français du sang cherche des nouveaux donneurs dans ce département vieillissant

Opération séduction pour l'Établissement français du sang, à la recherche de nouveaux donneurs dans les Alpes-de-Haute-Provence. Dans ce département, où la moyenne d’âge est élevée, le défi est d'inviter des jeunes à donner leur sang pour faire face aux besoins des malades.

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L'EFS a besoin de sang neuf. À Digne, la collecte organisée par l'Établissement français du sang ce mercredi 8 janvier à la Mairie est aussi l'occasion de faire un peu de pédagogie auprès des jeunes, pour les amener à devenir donneurs, dans un département qui se vide de ses habitants et abrite une population vieillissante. Quatre lycéens, emboîtent le pas d'un bénévole pour une visite guidée du point de collecte. 

Melly-Rose, élève de première au Lycée du "Sacré-Coeur" à Digne-les-Bains, trouve cette immersion très enrichissante, "on devrait nous en parler plus souvent, cela reste un sujet d'adulte et c'est dommage".

Un geste qui ne coûte pas

Les jeunes se promènent au milieu des donneurs, des infirmiers et des poches de sang qui vont rejoindre les stocks de l'EFS. Allongé sur un lit de camp, Billy, un jeune adulte de la commune, tend son bras pour le prélèvement. Il a été sensibilisé, dès son plus jeune âge, par son frère et c'est pour lui un acte évident. Il incarne le cœur de cible de cette opération séduction de l’Établissement Français du Sang, dont l'objectif est de dédramatiser le geste. "Je crois que ça ne me coûte pas grand-chose de le faire, et ça me prend une heure dans ma journée", explique-t-il, "et même si je ne m'en rends pas compte directement, je sais que mon geste a un impact"

Urgence à donner

Fabrice Roux, responsable de l'EFS 04-05, rappelle que dans les Alpes du Sud, 23% des donneurs ont plus de 60 ans, sachant qu'au-delà de 70 ans, il n'est plus possible de donner son sang. Il y a donc urgence à renouveler le listing des donneurs dans le département. De quoi inquiéter pour les années à venir. D’où les différentes opérations menées auprès du grand public pour attirer de nouveaux donneurs.

Pour rappel, la région PACA est déficitaire en termes de dons. Sur les 1000 poches quotidiennes dont elle a besoin, seules 750 sont prélevées chaque jour. 

Article écrit avec Aurélien Casanova, journaliste à la rédaction de France 3 Provence Alpes.

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