Les élections municipales approchent, et certaines communes n’ont toujours pas de candidat déclaré. La fonction n’attire plus, comme à Chaffaut-Saint-Jurson, une commune de 800 habitants à dix kilomètres de Digne-les-Bains, dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Le fauteuil du maire de Chaffaut-Saint-Jurson risque bien de rester vacant au scrutin de mars 2020.
Elue en 2014, l’édile de la ville, Maryline Feraud, ne souhaite pas briguer un deuxième mandat pour des raisons personnelles. Et pour l’heure, personne n’a déposé sa candidature pour lui succéder.
Dans cette commune de 800 habitants, située dans les Alpes-de-Haute-Provence, les habitants se montrent compréhensifs, conscients des difficultés de la fonction.
"Il y a beaucoup de contraintes, de lois, c’est devenu embêtant, c’est pour cela que personne ne se présente", explique un Chaffaudier.
"C’est un phénomène actuel. Les maires ont tellement de difficultés à assurer la gestion de leur commune en raison des dotations qu’ils n'ont plus. Je comprends leur désarroi", poursuit une habitante.
Le sens du devoir
Un homme pourrait changer la donne, Claude Estienne. A son actif, trois mandats en tant que maire adjoint de Sainte-Tulle, une petite commune de 100 habitants, située à 70 km de Chaffaut-Saint-Jurson.Après de multiples échanges avec le maire sortant, il finit par créer un collectif citoyen, dans l’espoir de sortir une liste de 15 personnes pour les municipales et d’établir un programme électoral.
"Cela ne me fait pas rêver, mais je ne voulais pas laisser la mairie à n’importe qui. Je me suis fait violence et me suis lancé dans la bagarre", confie-t-il.
La date limite de dépôt des candidatures tombe dans moins d’un mois, le 27 février 2020, à 18 heures.
En l’absence de candidat, l’élection n’aura pas lieu, et c’est une délégation spéciale composée de 3 membres désignés par la préfecture qui remplira le rôle de conseil municipal.