30 ans d'histoire de la réintroduction du Gypaète barbu, ce fragile oiseau qui ne fait qu'un œuf par an

On l’appelle le « casseur d’os », le Gypaète barbu est un rapace très craint mais aussi très fragile. C’est pourquoi sa réintroduction dans le Mercantour en 1993 était une véritable réussite. Le week-end du 1er et 2 juillet, il sera mis à l’honneur au sein de la Maison du Parc à Saint-Etienne-de-Tinée. En 30 ans, 25 Gypaètes barbus sont nés dans ce parc. Une véritable prouesse.

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La réintroduction du Gypaète barbu est le fruit d’une réelle coopération Franco-Italienne. Du côté de nos voisins transalpins, le Parco Naturale Alpi Marittime et en France, le Parc National du Mercantour.

Seulement un œuf par an

Le Gypaète barbu est une espèce très rare et qui se reproduit très peu. Victimes pendant des années d’une mauvaise image, nombreux sont ceux qui ont tenté d'éradiquer le plus grand vautour de la faune européenne sans succès.

La reproduction se limite à un seul œuf par an qui ne survit pas toujours aux aléas climatiques et géographiques.

Actuellement, cinq couples nichent dans le Parc du Mercantour. On est très fier de nous, de nos investissements personnels et financiers à hauteur de centaines milliers d’euros.

Emmanuel Gastaud, chargé de communication du Parc national du Mercantour.

Un oiseau très rare et malaimé

Sur terre depuis des millions d’années, il est essentiellement présent en Afrique et en Eurasie. C’est dans les Alpes, en Corse et en Isère que le Gypaète semble avoir trouvé sa place.

Ces vautours qui peuvent vivre jusqu’à 45 ans atteignent leur âge de maturité sexuelle à 7 ans.

C’est assez tardif et généralement les premiers essais de procréation sont des échecs. Un bébé par an, il ne faut vraiment pas se louper !

Nathalie Siefert, chef de service connaissance et gestion du patrimoine Parc national du Mercantour

Depuis toujours, le Gypaète souffre d’une mauvaise réputation alors que comme tout vautour, il ne se nourrit jamais d’animaux vivants, mais toujours de cadavres.

Le retour du gypaète dit le "casseur-d'os" n'est pas que symbolique, par son rôle de recyclage des cadavres, cette espèce remplit un rôle primordial dans le bon fonctionnement des écosystèmes.

Réussir à avoir des couples en captivité nous demande une énorme technicité. C’est pourquoi nous en sommes si fiers.

Nathalie Siefert.

Un pari difficile à relever, mais largement gagné.

Le déroulé de ces deux jours de célébration

Les 1er et 2 juillet 2023, le Parc national du Mercantour fête les 30 ans d'actions de réintroduction et de conservation du Gypaète barbu au sein du massif franco-italien Marittime Mercantour.

Ce samedi 1er juin sera une journée « grand public » à Saint-Etienne de Tinée. De 15 heures à 18 heures, au cœur de la Maison du Parc, enfants et adultes pourront profiter de plusieurs activités autour de ce rapace reconnaissable notamment par sa barbe unique.

Au programme : des animations pédagogiques comme des jeux ou des ateliers et une projection du film "Aigle et gypaète, les maîtres du ciel", tourné sur 7 années.

 Le dimanche 2 juin sera réservé aux institutionnels, aux partenaires et aux membres du réseau « gypaète Mercantour ». Ils pourront voir de plus près un nid de gypaètes grâce à une lunette d’observation.

Deux jours pour savourer une réussite d’une telle ampleur que 25 Gypaètes sont nés sur le territoire du Mercantour en 30 ans.

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