La vignette Crit’air obligatoire sur les voitures dans 6 communes des Alpes-Maritimes en cas de pic de pollution

La préfecture des Alpes-Maritimes annonce dans un communiqué ce vendredi 3 septembre, l’instauration de la vignette automobile obligatoire en cas de pic de pollution à Nice, Cannes, Antibes, Vallauris, Cagnes-sur-Mer et Saint-Laurent-du-Var. On vous dit tout sur la vignette Crit’air et cette mesure.

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Lors des prochaines alertes de pollution atomsphèrique de niveau 2 dans le département, la préfecture des Alpes-Maritimes va mettre en place la circulation différenciée pour 6 communes. Un dispositif qui concernera l'ensemble des véhicules motorisés y compris les deux-roues.

Ce dispositif d’urgence va restreindre, de 6 heures à 20 heures, l’accès aux villes de Nice, Cannes, Antibes, Vallauris, Cagnes-Sur-Mer et Saint-Laurent-Du-Var, pour les véhicules dotés d’une vignette de numéro 4, 5 ou non classées.  

Si vous avez l’habitude de circuler dans l’une de ces communes, vous allez donc devoir investir dans une vignette Crit’air.

Cette vignette Crit'Air pénalisera les familles les plus modestes selon le maire de Vallauris-Golfe Juan.

Comment faire pour obtenir la vignette ? 

Pour ce faire, il faut se rendre sur le site officiel du Gouvernement et s’acquitter de la somme de 3,67 euros. Plusieurs points de vente directe existent aussi dans les villes notamment en mairie.

Selon les polluants atmosphériques émis par votre véhicule, celui-ci se verra alors attribuer une note : 

  • De 1 à 3 : vous pourrez circuler sans contrainte.
  • De 4 à 5 et non classé : vous ne pourrez pas circuler les jours d'alerte pollution de niveau 2. 

Se déplacer sans vignette ou avec un véhicule non autorisé durant ces périodes de pollution sera passible d’une amende de 68 euros pour les véhicules légers et cela monte à 135 euros pour les poids lourds.

Cette nouvelle mesure s’ajoute à deux autres déjà existantes au plan d'urgence transport : l’abaissement de la vitesse de 20 Km/h et la limitation du trafic routier des poids lourds en transit.

Pour Juliette Chesnel, membre d'Europe Ecologie Les Verts 06, c’est une bonne nouvelle : « Ça semble logique, si l’on veut lutter contre la pollution ». Mais pour elle, cela doit être doublé d'un dispositif d'accompagnement,  

Pour ne pas impacter les personnes les plus pauvres, il faudrait par exemple rendre les transports publics gratuits pendant ces pics de pollution ou prévoir des outils pour développer le covoiturage.

Juliette Chesnel, membre d'EELV 06.

Mais pour l’écologiste, il faut tout faire pour délaisser la voiture pendant ces périodes.

Pollution de l'air et risques pour la santé

Comme le rappelle, Sébastien Mathiot, ingénieur pour AtmoSud, l'observatoire de la qualité de l’air en région PACA, une grande partie des émissions polluantes sont produites par les transports.

En effet, ils représentent 40 % des émissions de particules fines dans le département. Ces concentrations de polluants dans l'air peuvent être provoquées par ces particules fines en hiver ou l'ozone en été.

Des polluants qui ne sont pas sans risques pour la santé surtout en cas de forte concentration, avec notamment des irritations des yeux ou des voies respiratoires, des crises d’asthme et l'aggravation des troubles cardio-vasculaires ou respiratoires.

2 ou 3 jours par an en moyenne 

Ainsi, l’organisme, grâce à ses outils notamment de mesures, informe sur ces concentrations de pollution et sur les possibles phases d’alerte.

Mais l’ingénieur se veut rassurant quant au nombre de jours où pourraient être appliquées ces mesures d’urgence, « il n’y en aura pas énormément, 2 ou 3 jours par an environ. » L’ingénieur explique que cela reste une prévision qui peut évidemment varier et atteindre 6 ou 8 jours par an, en cas de conditions particulières.

En plus des émissions, les conditions météorologiques et la topographie du territoire entre aussi en compte dans la concentration et la durée de ces phases de pollution.

En cas de températures extrêmes, sans vent, la pollution va alors rester bloquée entre le littoral, où se trouvent les industries polluantes, et les montagnes. C’est dans ce cas précis que l’alerte pollution de niveau 2 risque d’être déclenchée, « à partir du quatrième jour de pollution pour passer à une phase de réduction », explique Sébastien Mathiot.

A titre d'exemple, en 2020 aucune journée n'a atteint le niveau d'alerte 2 contre 10 en 2019.

Retrouvez chaque jour l'évolution de la qualité de l'air dans la région sur le site d' Atmosud.   

 

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