Dans la Principauté, les écarts de rémunération entre hommes et femmes salariés sont en défaveur de la population féminine, à l’instar de la quasi-totalité des pays du monde. Un constat observé entre 2012 et 2019.
L’Institut Monégasque de la Statistique et des Études Économiques (IMSEE) vient de publier une étude sur les écarts de salaires observés entre les femmes et les hommes entre 2012 et 2019 dans le secteur privé, ainsi que ces mêmes écarts dans la fonction publique en 2019.
À Monaco, "la main d’œuvre salariée, qui travaille dans le secteur privé à plus de 90 %, et le plus souvent dans des petites structures, est majoritairement masculine", précise l'institut. Il s'agit principalement de travailleurs français (6 salariés sur 10) habitant en dehors de la Principauté. "Par ailleurs, le poids de l’intérim (secteur nettement masculin à Monaco) est notable dans l’emploi monégasque, de même que celui des personnels de maison (où l’on trouve plus de femmes)."
Dans le secteur privé
Entre 2011 et 2019, le nombre de salariés dans le secteur privé a augmenté de +19% à Monaco par rapport à 2011 (pour un total de 53.000 salariés comptabilisés en 2019). Pendant ces huit années, la répartition par genre a peu varié : les femmes représentant environ 40% de l’ensemble des salariés.
La moyenne d’âge est légèrement inférieure chez les femmes (41,6 ans contre 42,2 ans pour les hommes).
Les femmes sont plus fréquemment employées dans des petites entreprises (moins de 5 salariés) et leurs emplois relèvent plus souvent des administrations ou activités de services.
Augmentation "plus marquée pour les femmes"
Que ce soit en 2012 ou en 2019, elles sont moins bien rémunérées que leurs homologues masculins.
Toutefois, l'augmentation des rémunérations sur cette période "a été plus marquée pour les femmes, rendant leur situation plus favorable en 2019", poursuit l'IMSEE.
L’écart hommes-femmes en salaire médian s’est nettement réduit sur la période : de 10,1% en 2012, il est passé à 5,9% en 2019.
Dans le secteur public
Du côté de la fonction publique, on dénombre 4.776 personnes (+600 par rapport à 2013), dont 42,6% de femmes. Ces dernières occupent des emplois supérieurs à 47%, "une proportion en hausse sur les dernières années".
Par ailleurs, les hommes ont connu plus d’avancements que les femmes en moyenne sur la période 2013-2019.