Le parquet a préconisé le rejet de la demande de l'ex-maire de Vence, Christian Iacono, de saisir la Cour de révision sur sa condamnation pour le viol de son petit-fils qui s'est depuis rétracté, a indiqué l'un de ses avocats.
La commission de révision rendra sa décision le 4 juillet.
Son petit-fils Gabriel aujourd'hui âgé d'une vingtaine d'années, était revenu en mai 2011 sur ses accusations maintenues pendant 11 ans et portant sur des faits qui se seraient déroulés entre 1996 et 1998 dans la villa de Christian Iacono à Vence, alors que l'enfant avait entre cinq et huit ans.
"Nous sortons de cette audience avec espoir", "il nous semble que les rétractations de Gabriel, indubitablement, constituent un élément nouveau de nature à engendrer le doute sur la culpabilité de Christian Iacono", a déclaré à la presse Me Gérard Baudoux.
L'avocat général en a jugé autrement et s'est prononcé pour le rejet de la requête en révision, "comme si lorsque quelqu'un accuse, il est crédible et lorsque quelqu'un innocente, il ne le serait plus", a déploré l'avocat.
Après avoir purgé au total 16 mois de prison en quatre séjours sous les verrous, Christian Iacono a été remis en liberté le 5 avril 2012.
Depuis 1945, seuls huit condamnés pour des crimes ont été acquittés au terme d'une procédure de révision, dont une seule fois en 2011 dans une affaire sexuelle.
Abdelkader Azzimani et Abderrahim el-Jabri pourraient être les suivants, la Cour de révision ayant annulé à la mi-mai leur condamnation pour des meurtres après les aveux de deux autres suspects.
Loïc Sécher, condamné en 2003 à 16 ans de réclusion pour le viol d'une adolescente qui, après l'avoir accusé, a finalement avoué avoir menti, a été acquitté au terme d'un procès en révision le 24 juin 2011.