Pour la deuxième fois, le jardinier avait saisi la Cour de révision pour demander un nouveau procès. La justice l'avait déclaré coupable du meurtre de Ghislaine Marchal, tuée en juin 1991 à Mougins (Alpes-Maritimes).
L'ancien jardinier avait été condamné en 1994 à 18 ans de prison pour le meurtre de Ghislaine Marchal à Mougins (Alpes-Maritimes). Après avoir obtenu en 1996 de l'ancien président de la République Jacques Chirac une grâce partielle, l'homme continuait à clamer son innocence et demandait, pour la deuxième fois, une révision de son procès.
Mais la Cour de révision a donc refusé sa requête. L'avocate d'Omar Raddad, Me Sylvie Noachovitch, s'est dite "scandalisée" par cette décision. "Je ne lâcherai jamais Omar Raddad", a-t-elle affirmé devant la presse, annonçant qu'elle "(saisirait) la Cour européenne des droits de l'Homme".
Retour sur l'affaire
En 1991, Ghislamine Marchal est retrouvée morte dans le sous-sol de sa villa de Mougins. Sur place, deux inscriptions en lettres de sang indiquaient : "OMAR M'A TUER" (sic) et "OMAR M'A T".
Cette faute de conjugaison avait rendu ce dossier criminel parmi les plus célèbres et controversés de France. C'est finalement Omar Raddad, le jardinier de la victime, qui avait été désigné par la justice comme l'auteur du meurtre.
Après un premier rejet il y a vingt ans, Omar Raddad avait déposé une nouvelle requête en révision de son procès le 24 juin 2021, trente ans jour pour jour après la découverte du corps de Ghislaine Marchal, la riche veuve d'un équipementier automobile.
Sa défense fondait ses espoirs sur les progrès scientifiques en matière d'ADN, après la découverte de plusieurs empreintes génétiques sur la scène de crime, dont le profil n'appartenait pas à Omar Raddad. Un expert sollicité par Me Noachovitch avait estimé que l'un des ADN masculins non identifiés pouvait avoir été déposé lors des faits et non lors d'une "pollution" ultérieure, notamment par un enquêteur. Ce qui aurait pu être un élément nouveau susceptible de faire un naître un doute sur la culpabilité de l'ex-jardinier.
(Avec AFP)