Le président LR du conseil départemental des Alpes-Maritimes Éric Ciotti a dénoncé vendredi dans un courrier adressé au ministre de l'Intérieur les "propos scandaleux" de Cédric Herrou, devenu le symbole de l'aide aux migrants, qui a évoqué une "course aux Noirs" menée par les policiers dans le 06.
"Ces propos scandaleux sont profondément déplacés. Teintés de l'accusation de racisme, ils portent l'opprobre sur l'ensemble des policiers et jettent un soupçon inadmissible sur l'action des forces de l'ordre en général", écrit M. Ciotti dans ce courrier qu'il a rendu public: "Dans ces conditions, je crois nécessaire que vous puissiez déposer plainte devant la justice".Vendredi matin sur Europe 1, peu avant que le tribunal correctionnel de Nice ne prononce à son encontre une peine de 3.000 euros d'amende avec sursis pour avoir aidé des migrants dans la vallée franco-italienne de la Roya, Cédric Herrou avait fustigé la "course aux Noirs" menée par les policiers des Alpes-Maritimes pour arrêter les migrants.
"Ces propos scandaleux sont profondément déplacés. Teintés de l'accusation de racisme, ils portent l'opprobre sur l'ensemble des policiers et jettent un soupçon inadmissible sur l'action des forces de l'ordre en général", écrit M. Ciotti.
"Je veux dénoncer la mise en cause (par M. Herrou également) des autorités de l'Etat et des services du département dans la prise en charge des mineurs étrangers isolés, je ne peux laisser dire que les services du département ne font pas leur boulot", a également déclaré au cours d'une conférence de presse M. Ciotti.
Quel sort pour les mineurs isolés ?
L'élu LR a indiqué que le département accueille à cette heure 213 mineurs étrangers isolés soit un budget de 10 millions d'euros. Assumant les risques encourus, Cédric Herrou avait multiplié ces derniers jours les attaques contre la préfecture et le département des Alpes-Maritimes, bastion des Républicains, dénonçant des reconduites illégales de mineurs isolés vers l'Italie, leur prise en charge défaillante par le conseil départemental, et fustigeant "un procès politique".