Le Parlement européen, appelé à renforcer la législation anti-tabac de l'UE, s'est montré moins sévère que ce que demandait la Commission européenne et a notamment permis à la cigarette électronique de rester en vente libre.
Les partisans d'une législation plus sévère à l'encontre des produits du tabac ont cependant obtenu quelques satisfactions comme l'interdiction progressive des cigarettes aromatisées ou de plus grands messages d'avertissement sur les paquets.
Mais le texte demeure en-deçà des propositions faites par Bruxelles et approuvées par la quasi unanimité des Etats membres de l'UE.
"Le lobby du tabac s'est montré très agressif" pour adoucir la proposition originale de la Commission, a reconnu, après le vote, l'eurodéputé travailliste britannique Linda McAvan qui défendait le texte de la Commission au Parlement.
La cigarette électronique ne sera pas considérée comme un médicament, ont tranché une majorité de députés. Dans ces conditions et sauf si le fabricant affirme explicitement que sa "e-cigarette" peut avoir des effets curatifs, ce type de produit, de plus en plus populaire auprès des "vapoteurs", pourra continuer à être vendu dans les boutiques spécialisées ou chez les buralistes.
La plupart des élus de droite ont refusé une proposition de la Commission européenne qui souhaitait que la cigarette électronique soit soumise aux mêmes règles que celles qui s'appliquent aux médicaments.
Tout au plus, les parlementaires européens ont décidé que la cigarette électronique, dont les effets sur la santé ne sont pas connus, devra être accompagnée d'une notice de mise en garde. La vente aux mineurs et la publicité demeureront interdites.
La cigarette électronique représente en France un marché, évalué entre 100 et 200 millions d'euros pour 2013, qui connaît surtout une croissance fulgurante, selon des acteurs du secteur.