Les communes ayant autorisé les commerces à installer des étales devant leurs enseignes "n'auraient pas le droit", selon la préfecture des Alpes-Maritimes. Il s'agit d'Antibes, Menton et Cannes.
Menton, Antibes et Cannes, ont autorisé suite à l'annonce du troisième confinement, leurs commerçants à installer des "étales" devant leurs enseignes, pour les aider à surmonter la fermeture.
Une décision plus "juste" selon les mairies, car les marchés ont l'autorisation de vendre des produits pourtant jugés non-essentiels dans les commerces dits "sédentaires."
La municipalité de Menton, nous a affirmé avoir reçu l'autorisation de la Préfecture avant de lancer cette opération. Contactée, la préfecture dément :
Nous n'avons jamais été en accord avec cette décision et nous avons contacté les mairies pour que cette démarche cesse
Une situation encore floue
Il n'était pas question de sortir toute sa boutique sur le trottoir ! Néanmoins, les commerces de Cannes, Menton et Antibes -Juan-les Pins, installent depuis quelques jours une "petite table de présentation", "quelques portants" ou encore "un mannequin" sur un bout de trottoir, laissé par la mairie.
Les gestes barrières doivent êtres scrupuleusement respectés : pas plus de six personnes attroupées autour du stand, le maintien de la distanciation sociale et l'interdiction formelle de rentrer dans le commerce.
Néanmoins, pour la préfecture des Alpes-Maritimes, ces mesures sont insuffisantes et cette décision contrevient au décret en vigueur, dans ces communes confinées.
A Cannes, Mathilde Bernard, la directrice du développement territorial, reconnaît néanmoins :
On autorise les commerçants, après le risque c'est l'interprétation qui pourrait être faite par la police nationale, elle pourrait décider de verbaliser nos commerçants.
Ce 26 mars, la mairie de Menton nous assure n'avoir toujours pas reçu de communiqué officiel interdisant cette pratique.