Un lieu de culte musulman a été fermé et trois personnes ont été assignées à résidence dans les Alpes-Maritimes dans le cadre administratif de l'état d'urgence en vigueur depuis les attentats à Paris et à Saint-Denis, a annoncé mercredi devant la presse le préfet des Alpes-Maritimes Adolphe Colrat.
L'arrêté de fermeture concerne une salle confidentielle de prière de Beausoleil (est du département), où la présence de personnes radicalisées a été signalée.
Outre les assignations à résidence - deux à Nice et une au Cannet -, les forces de l'ordre ont procédé mercredi matin à cinq perquisitions
administratives à domicile, qui s'inscrivent dans le cadre de l'état d'urgence.
Les communes de Valbonne et de La Trinité étaient également concernée.
Ces premières perquisitions dans le département n'ont pas donné lieu à des saisies nécessitant une remise aux autorités judiciaires
selon le préfet.
Nous nous inscrivons dans la durée, sans précipitation, en fonction de ce qui paraîtra nécessaire
a indiqué M. Colrat. Mais "plus que jamais, la présomption d'innocence s'impose. Il ne s'agit pas de désigner des cibles", a-t-il ajouté.
Le préfet s'est refusé à indiquer le nombre de personnes pouvant faire l'objet d'une fiche "S" de renseignement, notamment des islamistes radicaux. Selon des estimations officielles, les Alpes-Maritimes ont fourni 10% des candidats répertoriés en France partis faire le jihad à l'étranger.