Alors que des travaux ont lieu dans le port Vauban à Antibes dans les Alpes-Maritimes, des plongeurs ont trouvé ce vendredi 6 janvier cinq canons ornés de fleurs de lys. Ils pourraient dater du XVIIe siècle.
C'est une bien belle trouvaille que des plongeurs ont faite dans le port Vauban d'Antibes ce vendredi 6 janvier 2023. Alors qu'ils effectuaient des travaux sous-marins dans le cadre d'un projet de réaménagement total du port antibois, ils ont découvert cinq canons de bronze.
Ceux-ci sont ornés de fleurs de lys, le symbole emblématique de la Marine Royale (les forces navales françaises), sous la monarchie. Les pièces d'artillerie sont également frappées d'armoiries royales.
Les canons ont été retrouvés dans l'anse Saint-Roch, côté Fort Carré, en face du quai Y, dit Simone Veil. Après avoir été sortis de l'eau, ces vestiges historiques ont été soigneusement emballés pour être emmenés dans une pièce protégée.
Selon les informations transmises par la mairie de la ville d'Antibes, ils pourraient dater du XVIIe siècle.
Des vestiges avaient été découverts au même endroit en octobre
Trouvés en mer, les canons sont propriété de l'État français. Ils devraient être expertisés prochainement, mais il est encore trop tôt pour dire s'ils vont être réhabilités et conservés dans un lieu accessible au public, ou non.
En octobre 2022, deux canons avaient déjà été découverts par des ouvriers sur le port Vauban, entre la porte Marine et le quai des milliardaires. Aujourd'hui comme en octobre, la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) a été prévenue.
Des canons de navires guerriers
Ces canons retrouvés sous l'eau se trouvaient probablement, il y a des centaines d'années, sur des vaisseaux militaires de la Marine royale. Ils auraient donc été conçus pour couler des navires ennemis. C'est en tout cas l'hypothèse avancée par le musée d'Archéologie d'Antibes : " Les fleurs de lys et les armoiries royales font penser que ces canons appartenaient à la flotte du roi et qu'ils ne servaient donc pas à protéger le port, car la surveillance du port Vauban n'était pas assurée par des agents royaux".
Ces canons auraient pu se perdre dans les bas-fonds du port à la fin du XVIIe siècle, à l'époque où Vauban engage d'importants travaux de réaménagement des remparts de la ville fortifiée et de son port. L'ingénieur militaire du roi Louis XIV souhaitait notamment que les bateaux des forces marines françaises endommagés puissent être réparés dans ce port, pour offrir une alternative à la grande base navale de Toulon.
