VIDÉO. À Biot, la transmission du savoir-faire entre deux artisans perliers, Meilleurs ouvriers de France

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Eddie Légus (au premier plan), perlier d'art à Biot, a obtenu trois fois le titre de Meilleur ouvrier de France. Son ancien apprenti Sébastien Garrigue (à l'arrière-plan) a obtenu la distinction à son tour cette année.
Sébastien Garrigue, perlier d'art formé à Biot, dans les Alpes-Maritimes, a obtenu le titre de Meilleur ouvrier de France cette année. Son ancien maître, Eddie Légus, qui a obtenu trois fois la distinction dans sa carrière, se réjouit que "la chaîne de transmission" se poursuive. ©Daniel Gerner / Nassim Tireche / France Télévisions

Sébastien Garrigue, perlier d'art formé dans les Alpes-Maritimes, vient d'être couronné Meilleur ouvrier de France. Son ancien professeur, Eddie Légus, qui a obtenu trois fois la distinction et qui s'est installé sur le littoral azuréen, se réjouit de cette "chaîne de transmission".

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Cette année, Sébastien Garrigue, artisan perlier de 37 ans, est devenu l'un des Meilleurs ouvriers de France (MOF). Récompense ultime des métiers de l'artisanat en France, le diplôme de "MOF" distingue chaque année près de 400 artisans issus d'un large panel de métiers, allant de la cuisine au paysagisme en passant par la menuiserie et l'horlogerie, entre autres.

Sébastien Garrigue a été admis au sein de le 27ème promotion des Meilleurs ouvriers de France dans la catégorie des souffleurs de verre au chalumeau, avec l'option perlerie.

Ce savoir-faire de perlier, le "MOF", aujourd'hui installé à Mulhouse (Haut-Rhin), l'a notamment acquis à Biot, dans les Alpes-Maritimes, une localité dans laquelle il était de retour cet été, pour y voir son mentor.

C'est dans cette ville du littoral azuréen que Sébastien Garrigue a effectué son premier stage de formation dans la soufflerie, au début des années 2000, alors qu'il complétait un certificat d'aptitude professionnelle (CAP) de souffleur de verre.

Il étudie alors au lycée professionnel Dominique Labroise à Sarrebourg (Meurthe-et-Moselle), où l'un de ses professeurs n'est autre qu'Eddie Légus, souffleur de verre, couronné trois fois Meilleur ouvrier de France et aujourd'hui installé à... Biot.

C'est donc naturellement dans cette ville de la Côte d'Azur, dans l'atelier d'Eddie Légus, que les deux se sont retrouvés.

Un "retour aux sources", comme le confie le jeune lauréat. Et le maître n'est pas peu fier de l'accomplissement de son ancien élève.

C'est super, ça prouve que la chaîne de transmission se poursuit de génération en génération. Je suis très content pour lui, c'est une belle reconnaissance pour son travail.

Eddie Légus, souffleur de verre, couronné trois fois Meilleur ouvrier de France

Un aboutissement. "C'est la plus haute distinction qu'on puisse obtenir dans un métier d'art dans lequel il n'y a pas ou peu d'autres diplômes", explique-t-il.

"Une porte franchie"

Ce dernier a reçu sa première médaille de MOF de la main du président François Mitterrand, et les deux suivantes de Jacques Chirac. "C'est une reconnaissance des pairs, c'est une sorte de défi personnel, c'est savoir si on a les capacités d'atteindre un tel niveau ou pas", abonde-t-il.

"Et puis c'est surtout une porte franchie, une fois qu'on a le titre, on ne peut pas se permettre d'être plus médiocre qu'on ne l'était avant. Ça ne peut être que mieux, c'est quasiment une obligation !", s'amuse le perlier d'art, qui vient d'ouvrir son nouvel atelier à Biot pour y poursuivre son artisanat.

Sébastien Garrigue continue de rendre visite à son ancien formateur, désormais résident de la Côte d'Azur, et d'en tirer des apprentissages. "C'est bien de revenir aux sources", affirme-t-il en souriant. 

On se forme toujours, il y a toujours des nouvelles couleurs, des nouvelles techniques, des nouvelles approches, il y a des gens qui vont découvrir des choses particulières et le but du jeu, c'est de transmettre.

Sébastien Garrigue, Meilleur ouvrier de France

Cette visite-là lui aura donné une idée : "Je vais peut-être faire des perles avec des bulles, maintenant", lance l'artisan au détour d'une interview au micro de France 3.

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