La CFDT "ne signera pas" le plan social proposé pour indemniser et accompagner les 550 salariés et chercheurs en dermatologie du laboratoire Galderma que le géant suisse Nestlé a décidé de fermer près de Nice, a indiqué sa déléguée mardi.
La date-butoir pour trouver un accord est fixée au 15 mars, a rappelé Nathalie Strauss, déléguée du syndicat CFDT, la seule représentante syndicale du laboratoire implanté à Sophia-Antipolis depuis 1981: "Les négociations se sont closes lundi et on ne les fera pas plier. On a bien compris qu'en face de nous, on a un bulldozer".
"La CFDT ne signera pas le plan tel que rédigé aujourd'hui", a annoncé Nathalie Strauss, déléguée du syndicat, alors que la possibilité d'une reprise de certaines parties du site reste floue.
Dernière journée de grève
En signe de mécontentement, les salariés, en grève reconductible depuis jeudi, ont maintenu leur mot d'ordre pour une dernière journée mardi.
Des images du mouvement social sont régulièrement mises en ligne sur le groupe Facebook de soutien aux salariés.
L'État va décider
Il reviendra à l'Etat d'homologuer ou non le plan social de Nestlé malgré les lacunes dénoncées par la CFDT. Mme Strauss critique notamment l'indemnisation insuffisante des salariés ayant un projet de création d'entreprise et de ceux qui seront mis en pré-retraite du fait de la fermeture du site.
"Ils ont une calculatrice. Ce que Galderma obtiendra dans les mesures d'accompagnement, ce sera à multiplier par le nombre de salariés concernés par les réductions d'effectif du plan Nestlé Business Excellence (400 suppressions d'emplois en France d'ici 2020, ndlr)", a ajouté Mme Strauss.
Selon la CFDT, Nestlé "a présenté une mosaïque de huit possibles repreneurs pour peut-être 225 salariés, mais sans dire le nom de ces sociétés, ni l'activité apportée et ni quels salariés seraient individuellement concernés. Il y a encore beaucoup d'inconnues", a-t-elle dit.
La grève a commencé jeudi dernier comme l'explique ce reportage.
En septembre 2017, Nestlé avait annoncé un changement de stratégie pour sa filiale Nestlé Skin Health qui contrôle la marque Galderma, et le transfert en Suisse du futur centre de recherches.