Face au variant Omicron, les hôpitaux sont saturés. A Antibes, deux malades vont être transférés ce mercredi 29 décembre à Lille, pour soulager les services. Une première depuis plusieurs mois.
On souhaitait cette époque révolue. Il n'en est rien. Dès demain matin, le 29 décembre, deux malades en soins intensifs Covid devront quitter l'hôpital d'Antibes pour celui de Lille. A nouveau, les patients sont transférés...Faute de places disponibles.
Au Centre Hospitalier Antibes Juan les Pins, le taux d'occupation des lits pour les malades du Covid atteint les 130 %. 13 lits ont été ouverts pour cette unité qui n'en comporte normalement que 10. Les patients qui seront transférés par avion sont dans un "état stabilisé" mais ils doivent encore être surveillés.
C'est difficile, on a l'impression de se retrouver deux ans en arrière.
Les malades qui occupent ces lits, sont tous non-vaccinés, comme une jeune femme de 35 ans, sans comorbidité connue. Deux patients vaccinés sont également sous assistance respiratoire, mais ils souffraient déjà de lourdes pathologies.
On manque de personnel pour s'occuper des malades, surtout des infirmiers, et avec le variant, on risque d'avoir encore plus d'absents si le personnel est contaminé.
Faute de moyens, les opérations non-urgentes sont déprogrammées. D'après l'ARS, aucun autre transfert n'est à prévoir pour le moment dans les Alpes-Maritimes, mais les choses peuvent évoluer en fonction de la situation sanitaire.
Comment se décident ces transferts ?
Les transferts de patients sont décidés quand les capacités de réanimation sont proches de la saturation. Ils sont toujours anticipés et préparés avec les établissements et les familles. Le consentement de ces dernières est indispensable.
"On sélectionne un patient sur des critères médicaux. Il ne faut pas qu’il dépasse les 110 kilos, il faut qu’il soit stable depuis 24 h en réanimation, et qu’on obtienne l’accord de la famille, et c’est ce qu’il y a de plus compliqué", précisait François Braun le président du Samu Urgence France.
Lorsqu’il reste des places disponibles au sein de la région, les transferts sont en premier lieu interdépartementaux. Si les capacités de la région sont proches de la saturation, des évacuations hors région sont alors réalisées en accord avec le centre de crise national qui choisit la région la moins impactée par l’épidémie pour devenir la région d’accueil pour les patients. L’orientation des patients est faite selon les places disponibles.