Le secteur du tourisme est inquiet. En ce début juillet les estivants se font attendre sur la Côte d'Azur. L'inquiétude grandit dans les ateliers-boutiques qui vivent de ce tourisme de "savoir-faire".
Le soleil et la chaleur sont là mais les estivants ne sont pas au rendez-vous. A Biot, Vallauris, ou Grasse, de nombreux artisans font visiter leurs ateliers aux touristes heureux de découvrir les "savoir-faire" locaux.
Cette année, le coronavirus est passé par là et les vacanciers se font désirer. A Biot, la visite des Verreries et la vente des produits représente 80% du chiffre d'affaire. Ce tourisme de savoir-faire est donc vital pour ces artisans.
Habituellement, près de 600.000 visiteurs viennent chaque année admirer les souffleurs de verre. Cette année, seul les visiteurs français et les habitués font le déplacement. Résultat : le chiffre d'affaire est dans le rouge ; 2 millions d'euros sont déjà perdus.
Anne Lechaczynski, co-directrice de la Verrerie de Biot est inquiète : "Nous avons rouvert le 20 mai pour l'Ascension et nous avons fait 10 fois moins de chiffre d'affaire que l'année précédente, j'ai compris que ça allait être dur. Sur nos 20 salariés, 4 sont encore en chômage partiel et cet été nous ne reprendrons pas nos 3 saisonniers habituels."
A Vallauris aussi, la vingtaine d'ateliers-boutique souffre de la baisse du tourisme. "Nous avons une clientèle majoritairement française, qui vient visiter la capitale de la céramique. Malheureusement, faute d'avions suffisants les touristes ne peuvent pas venir visiter la Côte d'Azur", regrette Philippe Mottier, directeur de l'office du tourisme de Vallauris.
Petit espoir, Air France a annoncé qu'elle allait augmenter ses vols en direction de Nice à partir du 1er août. En attendant, les Verreries de Biot ne veulent pas penser à l'avenir. Un avenir sombre puisque les maîtres-verriers ne prévoient pas un retour à la normale avant 2022.