Le texte définitivement adopté par le Parlement jeudi 18 novembre prévoit entre autres l'interdiction des animaux sauvages dans les delphinariums d'ici 5 ans.
332 voix pour, une voix contre et dix abstentions. Avec cet ultime vote des sénateurs à la quasi-unanimité, le Parlement vient d'adopter définitivement la proposition de loi de lutte contre la maltraitance animale.
Une victoire pour le député LREM vençois Loïc Dombreval, coauteur du texte :
Ce texte, un des gros projets portés par la majorité présidentielle ces derniers mois, prévoit notamment :
- la fin de la vente des chiots et chatons en animalerie
- des peines durcies pour sévices et abandon d'animaux
- l’interdiction progressive des animaux sauvages dans les cirques et les delphinariums.
Directement visés par cette dernière disposition, les deux parcs animaliers français qui abritent encore des mammifères marins : Planète Sauvage près de Nantes et Marineland à Antibes. En tout, ils abritent à l'heure actuelle 4 orques et 21 dauphins.
Si le texte prévoit l'interdiction de détention d'animaux sauvages dans ces parcs d'ici cinq ans, il ne signifie pas automatiquement leur disparition pure et simple.
Le 22 octobre dernier, au lendemain du vote du texte à l'Assemblée, le député Loïc Dombreval nous expliquait :
Il sera autorisé d'avoir des dauphins dans des parcs aquatiques si ces parcs mettent en oeuvre des programmes de recherche validés par l'Etat ou par l'Europe.
Loïc Dombreval, coauteur de la loi
Il va y avoir une transition de cinq ans, pendant laquelle les parcs aquatiques comme Marineland seront accompagnés économiquement, socialement. Il faudra les aider à se reconvertir, à la fois pour le personnel et pour les installations.
Parmi les associations de défense des animaux, C'est assez !, historiquement opposée à la détention d'animaux par Marineland, se prépare déjà à un nouveau combat :
La direction du parc Marineland se refuse à toute réaction dans l'attente des décrets d'application de la loi qui fixeront son avenir.