Après le caillassage de sa propre permanence dans la nuit de samedi à dimanche, Eric Ciotti, président du parti Les Républicains annonce ce mardi matin sur Twitter que les bureaux du député antibois Eric Pauget ont à leur tour été pris pour cible.
Sur une première photo, un trou béant dans la vitre de la permanence à Antibes du député LR Eric Pauget. Sur une seconde, des débris de verre sur une table, à l'intérieur des locaux. C'est avec ces deux clichés que le patron des Républicains, Eric Ciotti, a annoncé un nouvel acte de vandalisme touchant un élu de son parti.
"Insupportable !" réagit Eric Ciotti, qui ajoute :
Nous ne céderons pas aux intimidations. Seul compte l’intérêt supérieur de la France !
Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, président du parti Les Républicains
Quelques minutes tard, le premier concerné communique à son tour :
Sur les photos qu'il poste sur son compte Twitter, on y découvre le projectile vraisemblablement utilisé : un petit bloc de pierre, lancé à travers la vitre de la permanence et retrouvé à l'intérieur des locaux situés en centre-ville d'Antibes.
S'attaquer a un élu, c'est s'attaquer à notre État de droit. Je dépose plainte et condamne fermement ces violences et la pression sur les élus. L’ordre, le droit et le respect de chacun doivent prévaloir dans notre nation
Eric Pauget, député de la 7ème circonscription des Alpes-Maritimes (LR)
L'acte de vandalisme est intervenu entre 22h et 23h, peu de temps après le rejet des motions de censure visant à renverser le gouvernement Borne. Conséquence, la loi sur la réforme des retraites a été officiellement adoptée.
Craignant des attaques de permanence, la police effectuait des rondes hier soir à Antibes, et c'est ainsi qu'elle a constaté les dégâts.
Dès ce matin, le député LR Eric Pauget a déposé plainte, comme il l'a fait à trois reprises la semaine dernière après que sa permanence ait été taguée.
Il a immédiatement reçu des messages de soutien, à commencer par celui de Charles-Ange Ginésy, le président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes :
Un soutien qui dépasse les guerres fratricides et les clivages partisans, puisque le président de la Métropole, Christian Estrosi, ex-LR, a également apporté son soutien au député républicain, rappelant que la permanence du député Horizons Philippe Pradal avait également été la cible de tags il y a quelques jours à Nice.
Devant ce regain de tensions ciblant les permanences d'élus, la police a renforcé la surveillance des lieux. Certains députés veillent aussi à ce qu'aucun de leur collaborateur ne se retrouve seul dans ces locaux.
Dans la nuit de samedi à dimanche, c'est la permanence niçoise d'Eric Ciotti qui avait été détériorée.
Ce matin, la permanence d'Eric Pauget était fermée, sa vitre cassée remplacée par des panneaux de préfabriqué.
Les investigations sont actuellement en cours, notamment l’exploitation de la vidéosurveillance. Un tel délit est passible d'une peine de 2 ans de prison et de 30 000 euros d'amende.