Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et président du parti Les Républicains, a assuré ce jeudi que les députés LR ne s'associeraient ni ne voteraient "aucune motion de censure". Il a accordé quelques mots à France 3 Côte d'Azur.
Le président du parti LR Eric Ciotti était à Nice ce jeudi soir à l'issue d'une journée agitée à l'Assemblée Nationale. Après avoir assuré que les députés Les Républicains ne s'associeraient ni ne voteraient "aucune motion de censure", il a précisé à une équipe de France 3 Côte d'Azur sa position.
Il est l'invité du journal de 19 heures ce vendredi (suivre en direct)
Ce 49.3 est l’aboutissement de plusieurs années d’erreurs et d‘inaction. Je suis pour cette réforme, je l'aurais voté en tant que président de parti.
Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes.
Selon l'Azuréen, "nous avons un problème de démocratie parce que ce texte, qui va changer la vie des Français, il va être adopté sans qu'il y ait eu le moindre vote à l'Assemblée nationale."
L'usage du 49.3 ?
Eric Ciotti : "C'est un échec du gouvernement. Cela est la preuve des erreurs de méthodes depuis longtemps. Après, cet usage est prévu par la loi, c'est dans les textes de notre Constitution. Mais je vous le redis, nous ne nous associerons à aucune motion de censure et ne voterons aucune motion de censure. Si c'est pour à l'issue être gouverné par la Nupes ou le RN, non merci !"
Et les motions ?
"Nous ne voulons pas rajouter du chaos au chaos. Certains élus comme ceux de LFI veulent ce chaos, c'est pour cela que nous n'accompagnons aucune motion." Pour lui, les députés de La France insoumise brandissant des pancartes "64 ans c'est non" et enchaînent les Marseillaise, rejoints par d'autres élus de gauche et ceux du Rassemblement national, "ont transformé l'hémicycle ce jeudi en ZAD" (Zone à défendre).
Les élus insoumis veulent la chienlit. Notre responsabilité est désormais de ne pas ajouter le chaos au chaos.
Les actions populaires ?
Ce jeudi soir, alors qu'Eric Ciotti prenait l'avion pour revenir dans sa circonscription de Nice, des manifestations spontanées s'y déroulaient.
Des rassemblements dans le calme, contrairement à ceux qui se tenaient à Paris ou Dijon. Dans cette ville, des pantins à l'effigie d'Emmanuel Macron étaient brulés : "l’opposition ne permet pas tout ! Le débat démocratique mérite mieux que ces dérives scandaleuses !
Et de conclure, pressé, "je vous quitte, je vais au stade voir le match Nice - Sheriff Tiraspol... Et c'est un autre sport !"