L'utilisation du 49.3 pour adopter la réforme des retraites ne passe pas. Des rassemblements ont éclos à Paris et dans de nombreuses communes, comme au Cannet et à Nice. Plusieurs élus maralpins ont également réagi.
Environ 300 opposants à la réforme des retraites se sont réunis place de la Libération à Nice vers 17h30 pour afficher leur colère suite à l'utilisation du 49.3 par le gouvernement. Cette mobilisation ne surprend pas Gérard Ré, secrétaire général de la CGT dans les Alpes-Maritimes : "C'est dans la continuité de ce qu'il se passe depuis plusieurs semaines, c'est à dire un rejet profond de cette réforme qui s'est traduit dans la rue par une mobilisation exceptionnelle, comme hier encore."
C'est un appel à continuer le combat.
Gérard Ré, secrétaire général de la CGT des Alpes-Maritimes
Les manifestants se sont aussi rendus devant la permanence de Philippe Pradal, député Horizons de la troisième circonscription des Alpes-Maritimes.
Le député a réagi dans l'après-midi à l'utilisation du 49.3, jugeant "impératif" d'avoir recours à ce procédé pour adopter la réforme.
Pour un député le recours au 49.3 n’est jamais une bonne nouvelle. C’était une nécessité parce qu’il faut réformer les retraites en France. C’était un impératif parce qu’apparemment une majorité positive ne se dégageait pas.
Philippe Pradal, député Horizons de la troisième circonscription des Alpes-Maritimes
Rassemblement au Cannet
Au Cannet, une quarantaine de manifestants s’est regroupée vers 17 heures devant l’Hôtel de ville, scandant "la retraite à 60 ans on s’est battu pour la gagner, on se battra pour la garder."
A la suite de l'utilisation par Elisabeth Borne de son onzième 49.3, un manifestant l'affirme : "On ne peut pas continuer comme ça." Une conviction partagée par une jeune femme : "On va manifester, on ne va pas lâcher."
Faire passer une loi d’une telle importance sans vote à l’Assemblée, ça ne passe pas.
Un manifestant cannettan
Depuis son bureau de l'Assemblée nationale, Michèle Tabarot, maire du Cannet pendant 22 ans et actuelle députée Les Républicains de la neuvième circonscription des Alpes-Maritimes, a réagi auprès de France 3 Côte d'Azur. Et déclaré qu'elle "aurait préféré qu'il y ait un vote aujourd'hui."
Je regrette sincèrement que le gouvernement n’ait pas souhaité aller jusqu’au bout comme cela a été fait au Sénat.
Michèle Tabarot, députée les Républicains des Alpes-Maritimes.
Pas de motion de censure pour Eric Ciotti
A l’Assemblée nationale, le patron des Républicains et député de la première circonscription des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a lui très vite éclairci la vision de son parti, en déclarant que "nous ne nous associerons à aucune motion de censure et ne voterons aucune motion de censure."
Nous ne voulons pas rajouter du chaos au chaos.
Eric Ciotti, président des Républicains et député des Alpes-Maritimes
Eric Ciotti a toutefois été contredit dans la foulée par le député Aurélien Pradié, l’un de ses collègues Républicains dans l’hémicycle. Le député du Lot, opposé à la réforme, a lui affirmé que "chaque député reste totalement libre d'aller participer à une autre motion de censure".