Le cadavre d'un rorqual dérive au large du cap d'Antibes

Des opérations sont en cours, notamment grâce à un navire militaire, pour éloigner l'animal mort et éviter tout danger avec une embarcation. Des scientifiques sont également sur zone pour aider les autorités dans ces manœuvres.

C'est une alerte peu commune qu'a reçu la préfecture maritime de la Méditerranée ce lundi 26 août, en fin d'après-midi. "On nous a signalé la carcasse d'un mammifère marin, d'une longueur de 8 mètres, qui dérive au large du Cap d'Antibes (Alpes-Maritimes)", détaille André Grosset, le responsable environnement de l'institution.

Une vedette de gendarmerie maritime est présente pour sécuriser la zone. Des scientifiques du parc de Port-Cros sont également attendus sur place.

D'après les photos, ce serait un rorqual de 8 mètres. Actuellement, on essaie d'éloigner cette carcasse le plus loin des côtes.

André Grosset, responsable environnement de ma préfecture maritime

à France 3 Côte d'Azur

Un "avis urgent navigateur" a dans un premier temps été diffusé par la préfecture maritime à destination des plaisanciers.

Le Pionnier, un navire de la Marine nationale, est en partance de Toulon (Var) pour "remorquer le plus loin possible la carcasse, au-delà des eaux territoriales", précise André Gosset.

Selon Isabelle Brasseur, la responsable du service éducation, recherche et conservation au Marineland d'Antibes, la mort de ce jeune cétacé peut être causée par trois facteurs. "Il peut avoir été séparé du groupe et sous-alimenté, il peut avoir eu des maladies infectieuses ou sa mère peut avoir été percutée par un bateau, le laissant seul jusqu'à mourir de faim."

Les risques du cadavre

"Un cétacé, quand il décède, coule immédiatement car il est plus dense que l'eau", poursuit Isabelle Brasseur. "Une fois le processus de putréfaction lancé, la carcasse remonte à la surface si elle n'a pas été consommée."

À ce moment-là, la carcasse peut représenter un danger car "l'air pris au piège dans le système digestif peut la faire exploser à n'importe quel moment", détaille la scientifique.

Il existe alors trois solutions : soit lester la carcasse, soit une balise est installée sur elle si elle est encore en bon état, soit elle est dynamitée si elle est en très mauvais état.

Isabelle Brasseur (Marineland)

à France 3 Côte d'Azur

"L'explosion est l'alternative de dernier recours", précise André Gosset.

Selon la préfecture maritime, la présence de cétacés morts à la dérive est "rare". André Gosset se souvient d'une année, "il y a 3-4 ans, en l'espace de 15 jours, [où] nous avions [eu] des signalements pour 3 ou 4 carcasses, mais ce n'était plus arrivé depuis".

(Avec Audrey Lalli, à Antibes)

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